Home/Online media/La fin du fliquage des internautes ? La fin du fliquage des internautes ? Un sénateur américain veut introduire une loi (do-not-track bill) permettant aux internautes d’interdire tout pistage par les sites et réseaux de publicité en ligne… Comme en Europe ? 2011-05-10Comment John "Jay" Rockefeller est un démocrate de West Virginia. Au pays de la publicité et du business-roi, ce parlementaire estime que « le consommateur doit avoir le droit de savoir quand et comment ses informations personnelles sont disponibles et utilisées en ligne». Il estime (comme la Commission européenne d’ailleurs) que tout individu doit pouvoir s’opposer à l’usage de ses données sans un accord explicite. J.Rockefeller, président de la commission "Commerce, Science and Transportation" du Sénat, a déclaré que cette loi fournira un moyen simple et immédiat d’interrompre le traçage par les entreprises commerciales. Le "Do-Not-Track Online Act" imposerait une procédure d’autorisation basée sur l’«opt out». Ce serait donc au consommateur de demander d’interrompre le pistage des informations personnelles pour chaque site. Dans le même temps, la Federal Trade Commission pourrait prendre des mesures contre les sites qui ne respecteraient pas le désir émis par les internautes. Après la signification d’un "opt out" par le client, les entreprises du web ne pourraient plus collecter que les informations strictement nécessaires au fonctionnement du site ou du service en ligne. Et toutes les informations personnelles devraient ensuite être détruites ou anonymisées. Ce projet n’est pas neuf. Il a déjà été introduit par un autre démocrate Jackie Speier, mais cette fois devant la Chambre des Représentants. En réaction à cette tendance politique, le NetChoice, un groupement représentant les intérêts des acteurs du e-commerce, s’oppose au projet en arguant des obstacles qu’ils dressent devant le commerce en ligne. L’argument majeur de Steve DelBianco, executive director de NetChoice, est que c’est précisément ce traçage qui permet de mieux cibler la publicité. Une activité qui permettrait, selon le groupe, de financer les services gratuits sur le web. Mais les attaques viennent de toutes parts, comme l’illustrent deux autres parlementaires (Edward Markey, Massachusetts et Joe Barton, Texas) l’un démocrate et l’autre républicain qui s’intéressent cette fois aux enfants. Ils veulent interdire aux entreprises en ligne de collecter des renseignements sur les enfants sans en avoir reçu l’autorisation parentale. Les parents pourraient, en outre, exiger que les données soient détruites sur simple demande. Rappelons que l’Europe veut également introduire dans les législations nationales le contrôle du pistage des internautes, mais le débat entre les tenants des procédés «opt in et op out» ne semble pas terminé. Newsletter Rejoignez gratuitement la communauté Digimedia et suivez chaque semaine l’actualité Enter your Email address