GetJar, Opera, Amazon et maintenant Barnes & Noble semblent apprécier ce scénario où chacun possède son propre magasin Android achalandé d’applications que les autres ne peuvent offrir.

Le modèle est en train d’évoluer vers celui de la grande distribution : toutes les grandes chaînes proposent les marques standard (Coca-Cola, Nutella, Dash…) mais chacun vend des produits originaux que l’on ne trouve pas chez les autres.

C’est exactement ce qui est en train d’arriver à Android. De grands développeurs de jeux comme Rovia (Angry Birds) se retrouveront partout, alors que les petits développeurs sélectionneront (et supporteront) les magasins en ligne qui leur paraissent les plus rentables. La raison de cette évolution est que pour un petit développeur, il est préférable d’être très visible sur un nouveau marché que noyé parmi les «　majors　» dans tous les magasins. Les choix seront principalement géographiques, un développeur chinois se limitant à la zone asiatique. Par exemple.

Mais cela présente aussi des risques. Rien n’empêcherait un pirate de créer son propre e-shop qui distribuera des maliciels. Le fiasco de DroidDream (en mars) a montré qu’une application peut être infectée.

Pour les développeurs récemment réunis lors de la conférence Appnation de San Francisco, leur premier problème est de permettre aux consommateurs de voir et de télécharger leurs applications. Lors de son intervention, Trip Hawkins, fondateur de Digital Chocolate, a plaidé pour la simplicité, seule recette, selon lui, pour atteindre de nouveaux clients. Clairement, aucun internaute mobile ne consultera 10 e-shops dans l’espoir d’y trouver une application… Il optera pour la première qui lui tombera sous les doigts. Son message aux développeurs est donc simple: «facilitez le travail des consommateurs et ils vous le rendront bien».