Le Focus de Patrick Steinfort: Start-up à gogo

La pire crise économique du siècle (et du précédent) ne semble manifestement pas effrayer les « cyber »entrepreneurs. Les start-up poussent en effet comme des champignons, soutenues par des initiatives telles que le BetaGroup, Plugg, Pitch Arena et autres Open Coffee. Rien n’arrête les web entrepreneurs et c’est plutôt une bonne nouvelle !

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Du concept, a priori génial, développé au fond d’un garage humide à l’usine à gaz soutenue par différents fond d’investissement, ces projets démontrent la créativité débordante et débridée de leurs concepteurs.
CityPlug.be est à ce titre une initiative intéressante entre autre parce qu’elle résulte de la distraction des éditeurs traditionnels. Ce City-guide online est effectivement venu combler un trou dans le paysage médiatique belge. Aux temps immémoriaux des débuts de l’internet, les City-guides se bousculaient au portillon. Après les fusions, absorptions et autres disparitions, il ne restait sur la plupart des marchés qu’un seul « survivant » … sauf en Belgique où ils avaient tous disparus ! Le fondateur du site, Frédéric Monet, a donc oublié d’être distrait et s’est lancé dans l’aventure en créant CityPlug. Le site présente aujourd’hui 14 villes parmi les plus importantes de Belgique avec pour chacune d’elles une segmentation originale basée sur les quartiers. On y retrouve ainsi les restaurants, bars, coiffeurs, boutiques de mode et autre centres de soins de santé du Châtelain à Bruxelles ou du Meir à Anvers. Le site repose sur le partage d’information et la participation des internautes, le « Web 2.0 », qui permet à tout un chacun d’inscrire un lieu, de commenter tel ou tel restaurant ou encore de disserter sur l’habileté d’un masseur. Le business model du site repose principalement sur la publicité tant nationale que locale. Cela peut paraître risqué vu les fluctuations du secteur publicitaire mais d’une part l’éditeur a d’autres flèches à son arc et d’autre part la magie du « User Generated Content » fait en sorte que la structure de fonctionnement du site est extrêmement légère. Reste à atteindre la taille critique en termes d’audience ce qui se présente bien puisque, depuis sa création en avril 2008, l’audience est en progression constante et flirte aujourd’hui avec les 200.000 visiteurs uniques mensuels.

Comment gagner de l’argent avec du vin sans en vendre ? C’est à cette question que Marc Roisin et Laurent Mikolajczak ont répondu avec la création de Vinogusto.com. Le site se définit comme « une entreprise privée indépendante active dans la promotion des plaisirs du vin ». Il est construit sur le modèle des réseaux sociaux en proposant une plate-forme d’échange basée sur une immense base de données de vins. Les utilisateurs peuvent donc disserter sur les qualités de leur cru favori tout en proposant leurs dernières découvertes à la communauté. L’astuce, et le Business model, repose sur le fait que sur chaque fiche de vin, il est possible d’afficher le ou les commerçants qui commercialisent le vin en question. Et c’est bien entendu cette fonctionnalité que les concepteurs du site entendent valoriser auprès des producteurs, cavistes et autres distributeurs. Vu le nombre de producteurs de vin, le potentiel est énorme ! Lancé en mai 2008, Vinogusto.com est une très prometteuse association entre une thématique porteuse (le vin), le principe communautaire du Web 2.0 et la puissance économique de la « longue traîne ».

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