Home/Dossiers/Le Focus de Ben Caudron: Le 2.0 marche. Pourquoi ? Le Focus de Ben Caudron: Le 2.0 marche. Pourquoi ? Le Web 2.0 avec son “Enterprise 2.0”, sa variante business, est à priori plus qu’un hype marketing ou l’innovation du moment, comme essayer de faire mûrir du vieux vin dans des nouveaux fûts, ou encore de restaurer la confiance dans la grande bulle Internet. La pléiade d’applications qui se cachent derrière est plus que convenable. Il semble aussi que « cela marche ». Mais pourquoi ? Comment le web nouvelle version a-t-il pu envahir le cœur de notre existence ? 2009-06-15Comment Si nous n’avions qu’une explication à donner à ce succès, quelle serait-elle ? Je parlais il y a peu avec Rus Leo Exter. Après quelques tentatives, nous avons arrêté l’explication qui nous semble la plus plausible : le web 2.0 tourne autour de l’utilisateur. Il associe des plates-formes gigantesques et des minuscules applications qui aspirent toutes à la même chose : satisfaire d’une manière simple un besoin potentiel d’un groupe aussi grand que possible. Ce que nous ne sommes pas parvenus à faire les premiers jours. Mais attendez un peu, nous l’avons tout de même fait ! Le lecteur d’âge moyen se souvient peut-être de la série interminable de lectures et de discussions qu’on échangeait avec son voisin sur les promesses de l’Internet. Nous pronostiquions qu’il changerait d’une manière ou d’une autre et comprenions que le chemin pour y parvenir consisterait à impliquer au maximum l’utilisateur Qu’est-ce qui nous empêchait alors de créer toutes les belles choses que nous utilisons maintenant au quotidien ? Bon, d’abord il nous manquait les moyens. Ce n’était pas une question d’argent, d’autant plus avec une technologie mature. Je vous le dis, chers jeunes lecteurs, le web était à l’époque une simple succession de textes entre lesquels on glissait des liens. Nous avions l’HTML, développé à des fins académiques, et un langage script primitif. Plus tard seulement sont arrivés des codes de style et l’XML a pu écarter les principales imperfections de l’HTML. Mais tout compte fait, on a attendu terriblement longtemps avant que le web applicatif ne remplace le web textuel. Au risque de me répéter, je parlerais d’attitude 2.0. Concrètement, la volonté de générer le bottom-up. Est-ce que nous en manquions auparavant ? Non, et peut-être un peu tout de même… On donnait déjà à l’utilisateur les moyens de s‘exprimer, mais ceux-ci restaient dans la marge. Au centre de l’écran, l’annonceur mettait ce qu’il pensait devoir offrir. Normal, au niveau technologique, on ne pouvait encore rien faire d’autre. Le 2.0 va rester, car l’industrie en reconnaît les « pièces détachées » et les supporte entièrement. Parce qu’elles sont avides d’accès ouverts, caractéristiques des plates-formes et des applications. Parce qu’on a aussi compris que la nouvelle génération d’utilisateurs les partagent et que leurs attentes sont bien réelles. Si nous le vivons en mode accéléré, c’est grâce à la confiance que l’industrie met dans le 2.0 : en combien de temps les grandes marques Internet ont-elles préparé la version IPhone de leurs services ? Quelques-unes, pensez à YouTube et à Flickr, étaient là au tout début. À l’heure actuelle, ce n’est pas encore clair si l’iPhone frappera dans le mille, et sera la condition sine qua non pour adopter l’Internet mobile.Cette rapidité augmente les chances de réussite du 2.0. Elle suppose la confiance, une confiance contagieuse grâce à laquelle il y a à nouveau des responsables qui osent libérer du budget, parce qu’ils y croient.Si le Web 2.0 marche, c’est que l’on y croit. Newsletter Rejoignez gratuitement la communauté Digimedia et suivez chaque semaine l’actualité Enter your Email address