Home/Interview/Bezoom surfe sur la « corporate vidéo » pour tous ! Bezoom surfe sur la « corporate vidéo » pour tous ! - Inside : Pourquoi avoir choisi d’investir le business de la vidéo sur Internet. N’est-ce pas un secteur déjà fort concurrentiel ? 2009-06-08Comment Thierry de Bock, Directeur de Bezoom : Je le pensais également. Il y a 3 ans, j’ai toutefois constaté à quel point Internet pouvait être un vecteur énorme pour tout ce qui touche à la vidéo, marché que je connais bien pour avoir travaillé 19 ans à la RTBF et au Journal télévisé. L’idée de me lancer dans ce business m’est venue en regardant ma fille consulter des vidéos en streaming live sur le Web. Après avoir discuté de mon projet avec le patron de Proximedia, nous avons décidé de lancer une société qui se consacrerait exclusivement à la réalisation de vidéos. Nous avons défini rapidement trois concepts autour des vidéos mail et du Web TV orientés vers les entreprises.- Quid du business modèle de Bezoom ?Nous avons repris le business modèle de Proximedia, une agence qui vise principalement les TPE (très petites entreprises) et travaille avec une véritable armée de commerciaux formés pour vendre des sites Internet, et l’avons appliqué à la vente de vidéos d’entreprises. Le grand atout de Bezoom est de pouvoir intégrer tous les paramètres, de la conception à la diffusion en passant par la réalisation, et d’en comprimer ainsi les coûts.- Pouvez-vous nous résumer le décollage fulgurant de Bezoom en quelques chiffres ?Nous avons enregistré un bilan fiscal en équilibre dès la première année d’exploitation (2007), avec un chiffre d’affaires d’environ 1.100.000 euros. Ce dernier est passé, en 2008, à 5.800.000 euros tout en générant un bénéficie après impôt d’un peu plus de 500.000 euros. Au cours du premier trimestre de l’année en cours, nous avons déjà enregistré une progression de 128% par rapport à la même période en 2008. Et ce n’est pas fini … Par ailleurs, nous continuons à recruter: nous sommes passés en une année de 35 à plus de 100 personnes, et venons d’ouvrir une filiale à Paris.- Vous attendiez-vous à un tel succès ?Je n’ai, pas un seul instant, pu imaginer une telle croissance aussi rapidement. La réussite de Proximedia me semblait déjà tout à fait exceptionnelle, et je ne pensais pas qu’il était possible de reproduire cette « success story ».- Le succès rapide de Bezoom démontre que vos services rencontrent une réelle demande de la part des très petites entreprises. Quelle est-elle ?Nous nous sommes rendu compte que les petites entreprises sont très intéressées par les services capables de mettre en avant et de flatter leur business. Nous avons donc axé notre formule commerciale autour d’un concept vidéo simple et « full service »: nous nous occupons de tout, aussi bien du tournage, montage, hosting et streaming (diffusion) des vidéos via Internet. Nous avons tout simplement repris la même recette commerciale que Proximedia … Et la demande a littéralement explosé! - En quoi consiste votre offre « full service » ? À quoi peuvent s’attendre les petites entreprises qui passeraient commande chez Bezoom ?Au début d’un projet, un scénariste détermine avec le client le message à faire passer dans la vidéo et établit un scénario. À partir de là, une date de tournage est fixée. L’équipe de production, constituée d’un caméraman et d’un journaliste professionnel, s’occupe du tournage et du montage du film. Ce dernier est ensuite soumis au client via un lien hypertexte. Ce dernier peut donc, depuis chez lui, demander d’effectuer éventuellement des modifications au film. Pour terminer, nous fournissons au client le lien vers la vidéo consultable depuis son site Internet, ainsi qu’un écran plat permettant, par exemple, de diffuser le film promotionnel en boucle dans son commerce. Et si le client souhaite, à un moment donné, changer de vidéo, aucun souci…- Vous n’êtes pas les seuls à proposer de tels services. Comment vous démarquez-vous des concurrents ? Je pense sincèrement que nous proposons le meilleur rapport qualité-prix en Belgique ! Nous n’avons pas vraiment de concurrents dans notre créneau d’activité. Certaines agences interactives proposent de tels services, mais à des prix nettement plus élevés car ils sont destinés à un tout autre créneau du marché. A contrario, 92% de notre chiffre d’affaires repose sur le segment des très petites entreprises. Se lancer dans une telle aventure n’est pas évident. Il faut avoir les reins suffisamment solides pour résister les premières années. Nous sommes parvenus à surmonter ce cap grâce à l’appui financier du groupe Proximedia. Sans lui, l’histoire de Bezoom n’aurait jamais vu le jour. Notre force repose, à l’instar de Proximedia, sur nos bataillons de commerciaux spécialement formés à la vente de vidéos sur Internet. Ces personnes bénéficient d’une formation hyper pointue qui leur permet de décrocher des résultats fantastiques. - La crise ne semble pas toucher votre business …Jusqu’à présent, ce n’est pas le cas. Et si l’on estime que nous sommes en plein cœur de la crise, je confirme que nous ne nous sommes jamais aussi bien portés qu’aujourd’hui. - Comment expliquez-vous l’engouement des entreprises pour la vidéo ?La vidéo a un pouvoir attractif qui permet de montrer les choses telles qu’elles sont … Un exemple pour illustrer cet engouement : lorsque les gens recherchent un hôtel pour partir en vacances, ils sont davantage attirés par les sites proposant des vidéos des chambres, du bar, de la piscine, etc. - Qui sont vos clients et combien coûtent vos services vidéo ?Les 2.000 vidéos recensées sur notre site permettent de constater que notre clientèle est très hétéroclite : mais les deux tiers sont issus du secteur HORECA. La vidéo représente pour eux une manière de communiquer plus efficacement en période de crise ; d’autant que les clients n’ont pas de coûts à supporter et les frais sont déductibles à 100%.En ce qui concerne les tarifs proposés: ils varient entre 19 euros et 169 euros par mois par vidéo (sur une période de 48 mois). Cette formule tarifaire se justifie par le fait qu’il y a des frais de hosting et de streaming à couvrir. - En dehors de la formule locative, proposez-vous des options d’achat des vidéos ?Absolument. Nous vendons les films sur base d’un autre principe commercial pour les plus grandes entreprises (PME et multinationales). Mais il s’agit ici de projets sur mesure et d’un autre créneau.- Le marché belge a-t-il atteint suffisamment de maturité pour accueillir massivement la vidéo en tant qu’outil marketing ? Si la demande en vidéo sur Internet est actuellement aussi élevée en Belgique, c’est parce que nous partons de rien. N’oublions pas que les très petites entreprises, souvent familiales, cherchent à se mettre en valeur mais ne disposent pas toujours de moyens financiers très importants. Notre démarche vise justement cet objectif grâce à des solutions plus démocratiques.Boris Jancen Newsletter Rejoignez gratuitement la communauté Digimedia et suivez chaque semaine l’actualité Enter your Email address