Le Focus de Björn Joos: Les jours des réseaux sociaux sont comptés

Dans un article précédent, voici quelques mois, j’avais déjà brisé une lance contre le Cloud Computing, la technologie grâce à laquelle nous ne garderons plus nos données personnelles à la maison mais auprès de l’un ou l’autre fournisseur.

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Fini les sauvegardes à répéter constamment ou les données inaccessibles lorsque l’on n’est pas derrière son PC. Des entreprises telles que Google ont réalisé de nombreux tests en la matière le mois dernier. Et, mises à par les maladies d’enfance classiques, tout le monde est très positif. Nous nous rallions sans conteste à ce camp.

Mais si l’on pense un peu plus loin, cette évolution ne constitue qu’un premier pas dans la direction d’une véritable révolution. Vous trouverez peut-être l’affirmation téméraire,  mais les réseaux de socialisation tels que nous les connaissons aujourd’hui, tout comme les nombreuses autres initiatives de partage, sont condamnés à mort par cette technologie.

Vous suivez?

Admettons que nous hébergions tous nos données personnelles dans un ‘Cloud’. Ces données nous restent accessibles tout le temps et partout. Seule condition: nous devons être en ligne quelque part. Non seulement nos documents, mais aussi nos photos et autres éléments apparentés sont ainsi disponibles en ligne. Pour tout le monde.

Et si nous associions ensuite un profil personnalisé à chaque ‘Cloud’ dans lequel nous indiquerions nos données, nos préférences et autres données personnelles? Tout comme nous le faisons maintenant sur les différents sites de profils (Facebook, Netlog, LinkedIn, …). Nous aurions finalement un seul profil (!) à mettre à jour, au lieu de devoir gérer plusieurs profils séparément.
Et tout comme pour les actuels sites de réseaux sociaux, nous pourrions relier ce profil avec des amis, des connaissances et des professionnels. Les amis pourraient voir l’intégralité du profil, tandis que les relations professionnelles pourraient en consulter une partie limitée. Naturellement, nos contacts pourraient se voir les uns les autres (de façon limitée).
De plus, nous donnerions à ces amis et relations un accès sécurisé à une sélection de dossiers et de documents. Des amis pourraient ainsi voir certaines photos et d’autres pourraient lire des documents spécifiques.
De cette manière, nous aurions – à côté de notre profil – également toutes nos données rassemblées au même endroit. Ce qui faciliterait la mise à jour.

Nous créerions ainsi des réseaux complètement indépendants des réseaux sociaux existants et nous serions nettement plus efficaces en termes de temps et d’énergie. Et les réseaux de socialisation actuels seraient du même coup superflus. Bye-bye Facebook…

Encore une étape plus loin?

Il est plus que probable que ce genre de service sera proposé par des providers ou des acteurs comme Google, entre autres. Et nous devrons payer, comme pour tout service. Cela va sans dire. Quoique…

Comme nous accueillerions ainsi des personnes très différentes, nous pourrions envisager d’inclure des messages de marketing. En d’autres termes, quand quelqu’un viendrait consulter quelque chose dans votre Cloud, cette personne verrait par exemple une bannière. En échange de quoi vous recevriez une petite somme qui serait décomptée de votre facture. Vu la taille modeste, on pourrait parler de micro-marketing.

De cette manière, nous construirions nos réseaux de la même façon que l’Internet lui-même se compose, et nous éliminerions la profusion actuelle d’initiatives externes. Et nous gagnerions ainsi encore du temps et de l’argent. Que souhaiter de plus?

Dans un avenir proche, nous créerons nos propres réseaux sociaux qui nous permettront d’être plus efficaces en termes de temps et d’énergie. Et Facebook – entre autres – deviendra superflu.

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