Les réseaux sociaux migrent vers le mobile

Les réseaux sociaux s’attaquent désormais au mobile avec l’arrivée massive des plates-formes mobiles des principaux réseaux depuis le début 2007, notamment en Europe et aux Etats-Unis. En passant d’un écran à un autre, les usages vont-ils évoluer ? Les opérateurs télécoms sont au centre du développement de ces services de l’internet mobile et multiplient les partenariats pour en tirer profit.

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Avec l’essor du haut débit, le développement des capacités techniques des terminaux et la généralisation d’offres data « illimitées », les conditions pour le développement des réseaux sociaux sur mobiles semblent désormais réunies. Enjeu: augmenter les revenus mobiles via l’effet communautaire, moteur des usages data. Les jeunes devraient être les premiers à s’approprier cet usage. Selon Strategy Analytics, un tiers des internautes de moins de 25 ans et un quart de ceux entre 25 et 34 ans, sont en demande de ce type de service sur mobile.

Selon une étude d’Opus Research, seulement 6% des utilisateurs de téléphones mobiles aux Etats-Unis ont déjà utilisé leur terminal pour se connecter à un réseau social, bien que 75% d’entre eux en soit membre sur le Web.

Pour les grands sites sociaux du Web, le téléphone mobile permet de maintenir active la relation entre un utilisateur et son réseau relationnel. C’est donc naturellement que les accords entre sites sociaux et opérateurs mobiles se multiplient depuis dix-huit mois. Vodafone a annoncé en février 2007 un partenariat avec les deux plus grandes communautés du Web, MySpace puis Facebook. Orange au Royaume-Uni lui a emboité le pas le mois suivant avec Bebo, plus gros réseau social du pays, suivi par O2.

Dans ce contexte, Facebook a annoncé en février 2008 un accord avec le groupe Vodafone pour proposer au Royaume-Uni et en Allemagne « Facebook for Mobile Operators », un widget placé sur l’écran d’accueil des terminaux Vodafone jouant le rôle de raccourci pour accéder aux services du réseau social —et les premiers retours mesurés par m:metrics en octobre sont positifs.

Créer une "dépendance" vis-à-vis du mobile, voilà l'objectif de certains acteurs comme Twitter et Jaiku qui, depuis maintenant plus d’un an, envahissent la sphère du Web 2.0 avec des outils de microblogging dont l’usage entraîne la création d’un réseau social. Les solutions de microblogging de type Twitter et les services d’indication de présence, qui notifient la disponibilité des utilisateurs, sont actuellement pressenties comme étant susceptibles de donner une valeur ajoutée significative au mobile.

Mais plus qu’un complément du PC, le mobile peut acquérir une réelle valeur ajoutée dès lors qu’il embarque des fonctionnalités différenciantes. A ce titre, l’addition d’application de géolocalisation aux services de réseaux sociaux est une sérieuse piste de développement. A la clé : permettre à l’utilisateur de renforcer son réseau social « virtuel » par une composante physique (retrouver ses amis, faire de nouvelles rencontres, jouer à des jeux en réseau ou des jeux de rôle en direct etc.)

Accroître la taille du réseau, l’animer pour fidéliser les utilisateurs et stimuler le trafic sont les principaux enjeux pour un réseau social. Pour ce faire, les opérateurs mobiles peuvent rajouter des briques de services à usages communautaires, qu’ils pourront coupler à des fonctions de géolocalisation. L’enjeu majeur pour les opérateurs est sans conteste de créer de la valeur ajoutée aux réseaux sociaux en mobilité.

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