Laurent Drion, co-fondateur d’E-Merge, chante les louanges d’Akamusic

Inside- La Venture Capital E-Merge est rapidement sortie de l’ombre pour soutenir Akamusic …

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E-Merge (créée par Laurent Drion et Grégory Hédo) investit depuis 1998 dans des startups du secteur Telecom, Internet et e-commerce tools. Aujourd’hui, nous possédons des participations actives dans AkaMusic.com, Babelgom, Bluebackup, DVDPost, InternetVista, Ogone, Scoopeo, Tunz et Voxbone. Notre expérience d’entrepreneurs (nous avions créé et géré Mac Line et investi dans Skynet avant l'entrée de Belgacom) nous permet de mieux comprendre les problèmes que peuvent rencontrer nos associés pendant la phase de développement de leur projet. Nous ne sommes sûrement pas le seul fond à investir dans les projets Internet, mais probablement un des seuls à investir à l'étape initiale. Pour AkaMusic.com, nous avons entamé les discussions à peine un mois après le lancement du site, et avons co-investi avec 3 business-angels privés. Ce « partage d’influence » nous permet de bénéficier de points de vues extérieurs à notre secteur.

-Vos exigences ?

Nous n'exigeons pas de business plan classique avec des études de marché et tout le tralala habituel. Une bonne discussion avec les fondateurs autour de l'idée de base suffit à nous convaincre des chances de réussite du projet. Généralement nous finançons 3 à 9 mois d'activité au premier tour, et si le business prend, on réinvestit pour accompagner la croissance. En tant que seul actionnaire d’E-Merge, nous n'avons de compte à rendre à personne, et nous donne une plus grande souplesse dans nos décisions.

- Pourquoi avoir mordu la pomme Akamusic?

Nous sommes principalement attirés par des business-models récurrents ou des business-models de plate-forme. Dans les deux cas, il faut que l'automatisation et la génération d'économies d'échelles par l'utilisation de la technologie soient évidentes. L’investissement d’un peu moins de €200.000 dans Akamusic.com sur un total de €500.000 est motivé par la personnalité des fondateurs. Michel et Florence de Launoit ont une grande connaissance du secteur de la musique et Jean-Marc et Grégory Goemaere ont fait leur preuve en matière de gestion et développement de sites internet communautaires et transactionnels aussi bien avec le site de ventes aux enchères Opendeal -dans lequel nous avions investi en 1999 (racheté en 2000 par iBazar et reprise en 2001 par eBay.be), qu’avec le lancement plus récemment de Scoopeo.com. Le business-model de la plate-forme Akamusic.com me fait penser à une sorte d’eBay de la production musicale. Le marché mondial de la musique ($40 milliards par an) est en pleine mutation et offre donc une belle opportunité pour les petites sociétés de prendre une place dans des marchés traditionnellement contrôlés par de gros acteurs. Bref, du business très porteur. La preuve: trois mois ont suffi pour attirer quelque 1.000 artistes sur le site !

-Votre puissance financière vous permet-elle d’investir à n’importe quels prix et conditions?

Non, nos moyens sont bien plus limités que ceux des grands fonds classiques qui investissent à coups de millions d'euro. En général, les montants engagés dans les projets fluctuent entre €150.000 et €300.000 au premier tour, avec un maximum de 1 à 1,5 million d’euros par dossier. Il nous arrive de financer deux ou trois tours de plus, quand tout tourne comme prévu. Pour éviter que les fondateurs ne soient trop dilués dans le capital, nous prenons toujours des participations minoritaires.

-Votre prochaine cible ?

Rien en vue pour le moment, mais nous recevons entre 10 et 15 demandes de financement chaque mois. Cependant, nous cherchons des business-models très spécifiques, et donc cela peut prendre du temps avant de trouver notre bonheur.

Boris Jancen

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