Le monde de la presse écrite est confronté à des défis structurels majeurs: la baisse continue des ventes papier, des lecteurs qui migrent massivement vers le numérique, la domination des géants technologiques sur le marché publicitaire en ligne, et plus récemment encore, l’arrêt du contrat de distribution avec bpost. Cette pression économique oblige les groupes de presse à coopérer s’ils veulent survivre et s’adapter à cette nouvelle réalité.

Dans cette perspective, une fusion pourrait offrir des économies d’échelle, comme la mutualisation des imprimeries, la centralisation des canaux de distribution, des modèles publicitaires communs et, potentiellement, des plateformes technologiques partagées. Selon les dirigeants des deux groupes, cela ne remettrait toutefois pas en cause l’indépendance éditoriale de leurs différentes marques. Mais dans les rédactions, ils partagent pas cette idée.

Inquiétudes légitimes dans les rédactions

De nombreux journalistes et équipes rédactionnelles expriment leurs inquiétudes quant à la préservation de leur indépendance éditoriale dans le cadre de cette fusion. Des collaborateurs du journal Le Soir déclarent : « Ce projet de fusion, présenté comme inévitable, inquiète les représentants du personnel concernés, malgré les promesses des éditeurs de garantir le pluralisme. » Les syndicats vont plus loin, évoquant même la fin d’un modèle journalistique pluraliste, et mettent en garde contre une concentration excessive du pouvoir médiatique.

La fusion concerne uniquement la presse écrite. La chaîne d’information LN24 reste entre les mains d’IPM et RTL Belgium demeure une marque de Rossel.