En début de semaine, la plateforme vidéo a testé l'injonction de publicités côté serveur auprès d'un groupe restreint d'utilisateurs, selon SponsorBlock.

Que signifie cette nouvelle approche ?

Concrètement, cela implique que la publicité est intégrée dans la vidéo avant que celle-ci n'arrive sur l'appareil de l'utilisateur. En règle générale, les annonces publicitaires sont envoyées séparément de la vidéo, ce qui les rend plus détectables par les adblockers. Avec l'injection côté serveur, la publicité et la vidéo sont fusionnées en un seul flux, compliquant ainsi le travail des adblockers.

SponsorBlock a réagi en déclarant : "Cela met fin à SponsorBlock, car tous les horodatages sont désormais décalés par les heures de publicité."

Un porte-parole de Google a ajouté que ce changement vise à améliorer les performances et la fiabilité, tant du contenu organique que publicitaire, ce qui pourrait dégrader l’expérience des utilisateurs de bloqueurs de publicités. Google rappelle également que les adblockers enfreignent les conditions d'utilisation de la plateforme et suggère aux utilisateurs de passer à YouTube Premium pour une expérience sans publicité.

L'année dernière, l'entreprise a mis en place un message contextuel empêchant les visiteurs de regarder des vidéos à moins de désactiver leurs bloqueurs de publicités.

AdGuard, un acteur majeur dans le domaine des bloqueurs de publicités, a récemment souligné que bien que l'approche côté serveur soit nouvelle pour la version web de YouTube, la plateforme avait déjà adopté une méthode similaire dans ses applications mobiles.

Malgré ce défi, AdGuard reste optimiste quant à l'émergence de nouvelles solutions. Selon eux, ces solutions nécessiteront des efforts concertés et des approches innovantes de la part des développeurs de bloqueurs, de publicités et de la communauté de filtrage des publicités.