Des anciens dirigeants d’Autodesk, un géant du logiciel de la Silicon Valley (AutoCAD), ont récemment mis en orbite une entreprise 4.0 présentée comme révolutionnaire. Et pour cause, la société Oqton -basée à Gand et à San Francisco- est à l’origine d’une « plateforme de production end-to-end basée sur le cloud » qui ambitionne de révolutionner les logiciels de fabrication.

Le récent financement de 40 millions de dollars, mené par Fortino Capital (investisseur de premier plan dans les logiciels B2B), le fonds d’investissement de la Région flamande PMV et le groupe mondial d'ingénierie Sandvik, doit permettre à la jeune pousse d’étendre sa plateforme logicielle et d’établir d’autres partenariats stratégiques à l’échelle mondiale.

Ses co-fondateurs Samir Hanna et Ben Schrauwen, ainsi que plusieurs business angels, dont Carl Bass (ancien CEO d’Autodesk), Dries Buytaert (Drupal et Acquia) et Peter Mercelis (Layerwise) ont également participé au tour de table. 

Ces fonds fraichement acquis seront utilisés pour poursuivre le développement de la plateforme, tout en étendant les partenariats commerciaux de la société dans différents domaines et sur plusieurs marchés verticaux comme par exemple la fabrication additive, le soudage robotisé, ou encore les machines CNC.

La solution d’Oqton est présentée comme unique en ce qu’elle combine plusieurs fonctions de logiciels de fabrication (CAD, PLM, CAM, IOT, MES, QMS) sur une seule et même plateforme. Ce qui permet « un degré inédit d’automatisation et d’optimisation basées sur l’IA ». 

En effet, les utilisateurs de la solution sont en mesure de recueillir automatiquement des informations très précises et éliminer les tâches répétitives, accéder à des technologies à distance d’un site à l’autre, ou encore optimiser la planification de leur production pour améliorer l’utilisation et la qualité de leurs produits.

« Nous sommes déjà parvenus à une automatisation totale sur les marchés verticaux de la dentisterie et de la joaillerie, avec une réduction générale des coûts de 30 %. Notre logiciel peut convenir à toute une série de marchés verticaux spécifiques, comme les secteurs de la dentisterie, de la joaillerie, de la médecine, de l’industrie et de l’aérospatiale, ainsi qu'à différents profils et flux de travail au sein de ces industries », a indiqué Samir Hanna, cofondateur et président d’Oqton.

Développée pour être intégrable à 100 % aux outils de productions existants, la nouvelle solution peut également être connectée aux technologies traditionnelles de ses utilisateurs, telles que la machinerie CNC, les équipements de soudage robotisé et les machines de post-traitement pour une solution de fabrication véritablement end-to-end. Ce qui une fois l’intégration réalisée permet à l’usine concernée d’améliorer la rapidité des processus, leur flexibilité et leur rentabilité. 

Aujourd’hui, la jeune société Oqton indique avoir déjà établi des partenariats avec EOS, Sisma, Trumpf, Prodways et Sandvik. Et poursuit ses recherches en vue d’en nouer d’autres.

« Nous recherchons de nouveaux investisseurs capables de nous aider à nous étendre à l’international, qui pratiquent une approche commerciale à la fois directe et indirecte », a concédé de son côté Ben Schrauwen, cofondateur et CEO d’Oqton.

Le dernier tour de table de financement coïncide avec l’annonce de la nomination de Ben Schrauwen, précédemment CTO d’Oqton, au poste de CEO de la société ; Samir Hanna, cofondateur et ancien CEO d’Oqton, endossera désormais le rôle de directeur exécutif. 
Les deux hommes sont des entrepreneurs aguerris, qui ont tous deux occupés des fonctions de cadre au sein du géant Autodesk pendant 10 et 4 ans respectivement, avant de fonder Oqton, société créée à San Francisco et basée à Gand.

www.oqton.com