Itsme souhaite exporter son succès

L’application d’identification itsme sera disponible dès le mois prochain aux Pays-Bas et au Luxembourg. Itsme compte sur sa nouvelle CEO pour devenir rentable et s’exporter.

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Cette réussite technologique belge est l’une des rares enviée par nos voisins. Itsme est devenu le standard de l’identification numérique en Belgique en moins de trois ans. Aujourd’hui, 2,6 millions de Belges utilisent l’application pour se connecter ou signer des documents sur des centaines de plateformes numériques des autorités publiques ou d’entreprises privées. C’est un million d’utilisateurs en plus en un an et l’application engrange 100.000 nouveaux utilisateurs par mois.

Par contre, contrairement à ce que beaucoup de personnes croient, itsme n’est pas une application gouvernementale. Il s’agit d’une marque d’une société privée - Belgian Mobile ID - même si elle est utilisée par l’ensemble des sites web dépendant des autorités fédérales lorsqu’une identification est nécessaire. L’entreprise est née à l’initiative des quatre grandes banques (Belfius, BNP Paribas Fortis, ING et KBC) et les trois opérateurs Telecom (Proximus, Orange et Ttelenet) du pays.

Une forte croissance et des pertes

Depuis 2017, la startup ne cesse de connaître une croissance phénoménale qui s’est encore accentuée cette année. Stéphanie De Bruyne, nouvelle CEO de Belgian Mobile ID, explique que « par rapport à la même période de l’année dernière, nous avons augmenté de 30% le nombre d’utilisateurs sur ce qui était prévu ». La nouvelle CEO est arrivée il y a quelques mois avec un objectif : faire passer l’entreprise du stade de startup à scale-up tout en atteignant rapidement la rentabilité.  L’année dernière, la perte de Belgian Mobile ID s’est élevée à 11,26 millions d’euros, contre 7 millions d’euros en 2018. Le chiffre d’affaires est, lui, passé de 1,9 à 2,9 millions d’euros. Stéphanie De Bruyne souhaiterait doubler ce chiffre d’affaires en 2020.

Pour y parvenir, itsme va s’ouvrir à d’autres pays. Une implantation officielle à l’étranger n’est pas encore prévue, mais l’application sera ouverte aux Pays-Bas et au Luxembourg pour permettre à leurs citoyens de se créer un compte itsme et de l’utiliser chez les partenaires privés du système d’identification. C’est-à-dire que les sociétés belges pourront offrir itsme à leurs clients néerlandais et luxembourgeois et les entreprises néerlandaises et luxembourgeoises pourront également intégrer itsme dans leur processus.

« L’application a été reconnue par les autres états membres comme identité numérique pour les citoyens belges. Ici, c’est une étape en plus vers une identité numérique européenne. Itsme est bien positionné pour jouer un rôle important. »

Ouvrir sa voiture avec Itsme

Outre la future identité numérique européenne, itsme souhaite élargir ses services avec l’augmentation des objets connectés et des besoins de sécurité et d’identification qui vont avec. « Aujourd’hui, on emploie surtout itsme sur le Web ou dans des applications », stipule Stéphanie De Bruyne. « Avec l’avènement de l’Internet des Objets, ce n’est plus qu’une question de temps avant d’utiliser également l’application pour démarrer notre voiture ou ouvrir notre porte d’entrée. De telles évolutions feront bientôt partie des choses quotidiennes de notre vie ».

Avant d’atteindre cet objectif, l’entreprise souhaite consolider le marché belge et convaincre deux Belges actifs sur trois à utiliser son application pour en faire leur moyen d’authentification en ligne.

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