Smooved a réalisé l’impossible : démarrer et croître en pleine crise sanitaire

La startup bruxelloise a combiné le courage, la stratégie et la chance pour parvenir à créer et à croître une entreprise en pleine crise. L’entreprise a connu une croissance mensuelle de 52% depuis la fin du premier confinement.

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La startup a développé un service de relocalisation numérique. En quelques minutes, Smooved se charge de l’administration et de la logistique d’un déménagement via des modules de comparaison : de la commande d’un camion de déménagement à la conclusion de contrats d’assurance plus avantageux et de divers services de base et d’utilité publique. Les acheteurs et locataires privés peuvent utiliser le service gratuitement, de leur propre initiative ou par l’intermédiaire de leur agent immobilier.

Premier confinement

« Smooved reçoit une commission lorsque le client d’une entreprise d’énergie ou de télécommunications renouvelle son contrat ou change de fournisseur », indique Nathan Coox, cofondateur et CEO.

Smooved venait d’être créée lorsque la pandémie a surgi en mars dernier. Les trois fondateurs étaient à la recherche de capital de croissance supplémentaire. « Heureusement, nous avions encore peu de coûts fixes à l’époque. Une baisse de revenus signifiait simplement moins voire pas de salaire du tout pour nous. »

Croître en pleine crise

Smooved a pu amortir financièrement la baisse temporaire de ses revenus, qui a dépassé 90% au pire moment, grâce à l’espace de bureau gratuit mis à la disposition de l’entreprise par Start it @KBC. Ceci-dit, Nathan et ses collègues sont parvenus à attirer de nouveaux investisseurs lors du premier confinement.

« En huit semaines à peine, nous avons réussi à récolter plus de 450.000 euros. C’est beaucoup plus rapide qu’une levée de fonds habituelle. Et ce, au plus fort de la crise du coronavirus. Dès la mi-avril, les premiers montants étaient sur notre compte en banque. »

Smooved a connu une croissance moyenne de plus de 50% par mois depuis la fin du confinement. Au cours des deux derniers mois, l’entreprise a supervisé autant de déménagements que tous les mois précédents réunis.

« Les investissements continuent eux aussi d’affluer », confie Nathan Coox en souriant. « Pour l’instant, le compteur s’élève à 900.00 euros de capital de croissance. Et nos effectifs n‘ont pas manqué de progresser. Aujourd’hui, 11 personnes au total travaillent dans notre entreprise ».

Deuxième confinement

Son succès est dû à plusieurs facteurs : son modèle commercial, certes, mais pas seulement. Smooved opère dans un secteur qui n’est pas touché par la récession économique. « Les gens continuent de se déplacer et de chercher les contrats les plus favorables, même en temps de crise », explique Nathan Coox.

Lors du second confinement, Smooved a quand même connu une rechute temporaire, lorsque les agents immobiliers n’ont plus été autorisés à organiser des visites à domicile avec des acquéreurs potentiels.

« La croissance s’est réamorcée par la suite », relate Nathan Coox. « Le marché de la location a explosé. Les gens ont même signé des contrats de location pour un logement sans avoir visité les lieux ! »

« Ne pas avancer, c’est reculer »

Pour que les PME puissent s’armer au mieux contre une crise comme celle de cette année, Nathan Coox explique le suivant : « en effectuant une analyse de scénarios rigoureuse et en adaptant leur modèle de cash-flow en conséquence », répond Nathan Coox. « Cartographiez la façon dont votre entreprise et le secteur dans lequel vous opérez souffrent d’une crise particulière, puis élaborez une vision de long terme ».

Par exemple, si les ventes sont temporairement interrompues, l’équipe de vente peut être déployée sur d’autres tâches ou plancher sur des stratégies visant à accroître les ventes. De cette façon, l’entreprise peut redémarrer dès que la crise est terminée. « Ne pas avancer, c’est reculer », conclut Nathan Coox.

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