Home/Market news/Antitrust : Google pourrait se voir forcé de revendre Chrome Antitrust : Google pourrait se voir forcé de revendre Chrome Les autorités américaines souhaitent stopper le monopole de Google. 2020-10-13Comment Avec ses pratiques jugées anticoncurrentielles, Google est sous le radar des autorités américaines qui veulent mettre fin à son monopole. La vente de son navigateur Web, Google Chrome, pourrait être la première conséquence. Des poursuites judiciaires pourraient survenir Facebook, Amazon et Apple sont eux aussi visés par le gouvernement américain et risquent très gros, tout comme Google. La semaine passée, le Congrès recommandait le démantèlement des GAFA suite au rapport de la Commission antitrust du pays, dont les conclusions attestaient d’un monopole écrasant et anti-démocratique de la part de ces quatre géants américains. Mais c’est Google qui devrait être le premier dans la barre des accusés, avec des poursuites judiciaires qui devraient démarrer bientôt. Le Département de la Justice et les procureurs généreux de plusieurs États réfléchissent aux différentes options pour limiter le pouvoir du géant américain. Selon les politiciens américains, le modèle économique de Google pose problème puisqu’il ne laisserait aucune chance aux concurrents, notamment au niveau de son moteur de recherche et de ses outils publicitaires. Google développe ses outils publicitaires à travers de Chrome Après des interrogatoires aux rivaux de Google et à des consultants tiers, les procureurs réfléchissent à la possibilité de forcer Google de vendre Chrome. Lancé en 2008, Google Chrome est le navigateur web le plus utilisé au monde. Selon les autorités américaines, Google exploite les données des utilisateurs, comme les recherches, l’historique et l’activité sur la plateforme pour ensuite développer ses outils publicitaires, ce qui ne laisse aucune chance à ses concurrents. La suppression des cookies tiers sur Chrome pose également problème : Google a en effet annoncé qu’un système de remplacement serait mis en place, mais celui-ci ne bénéficiera que Google et les autres entreprises seront encore plus en désavantage. L’efficacité des campagnes publicitaires est évaluée par les acteurs tiers à travers les cookies. « Le modèle commercial de Google basé sur la publicité peut amener à se demander si les normes qu’elle choisit d’introduire sont en fin de compte conçues principalement pour servir ses propres intérêts. Les acteurs du marché s’inquiètent du fait que, même si Google supprime progressivement les cookies tiers dont ont besoin les autres sociétés de publicité numérique, Google peut toujours se fier aux données recueillies dans l’ensemble de son écosystème », affirme une commission de la Chambre des représentants. Des rachats critiqués Les autorités critiquent également les différents rachats réalisés par Google au fil des années pour développer son business de publicités en ligne, à commencer par celui de DoubleClick en 2007, puis d’InviteMedia, Admob ou encore AdMed. Avec ces sociétés, le géant américain a construit des outils publicitaires très puissants, alimentés par son moteur de recherche et son navigateur. Le Département de la Justice pourrait ainsi obliger Google à se séparer de ces acquisitions. Android, le système d’exploitation de Google, pose lui aussi problème : le géant américain s’en servirait pour asseoir davantage le monopole de son moteur de recherche. Pour l’instant, nous ne connaissons pas encore avec certitude les exigences des autorités américaines, mais il ne serait tarder. Si Google se retrouve effectivement obligé de vendre Chrome, il s’agirait du premier démantèlement d’une entreprise américaine ordonné par la justice depuis des dizaines d’années. Newsletter Rejoignez gratuitement la communauté Digimedia et suivez chaque semaine l’actualité Enter your Email address