Son arrivée chez Orange n’était pas simple. Le nouveau patron d’Orange Belgique a dû venir d’Australie, où il habitait, et a dû observer une quarantaine de 14 jours. Il a été approché au mois de février pour reprendre le poste de Michaël Trabbia.

« Le marché belge arrive à un moment clé avec une série de grandes décisions à prendre. Le positionnement d’Orange Belgique est aussi stimulant. Je considère que notre marque est forte et qu’elle n’a pas encore montré tout son potentiel », a déclaré Xavier Pichon. Le nouveau CEO d’Orange Belgique avait notamment travaillé 20 ans chez Orange France et 2 ans comme consultant pour le Boston Consulting Group. Xavier Pichon se dit très motivé de reprendre ce rôle et de commencer à travailler sur les dossiers en cours du secteur.

Une offre interne indépendante en 2021

Le nouveau patron d’Orange Belgique a de nombreux défis à relever, en commençant avec l’offre fixe de l’opérateur. Orange ne dispose pas de son propre réseau et dépend donc de l’infrastructure de ses concurrents et des tarifs de gros. Néanmoins, tout comme pour Michaël Trabbia, les tarifs pour ce projet lui semblent trop élevés. Xavier Pichon a affirmé à ce sujet qu’ « il y a un problème avec ces tarifs, on va devoir continuer à travailler sur ça. Mais il n’est certainement pas question de nous retirer de ce marché ». Orange pourrait même faire encore mieux en affirmant qu’ « on ne parle évidemment pas de lancer tout un nouveau réseau mais pourquoi ne pas avoir notre infrastructure à certains endroits spécifiques. Toutes les options sont sur la table. » Un rachat de VOO ou un partenariat avec la fibre de Proximus seraient aussi des possibilités. Par rapport aux chiffres, Xavier Pichon a ajouté que « nous sommes aujourd’hui à 10% de part de marché. Nous pouvons espérer atteindre les 25% dans les années à venir. Nous avons aussi annoncé une offre internet only. Nous la lancerons probablement en 2021. Il y a une demande, nous devons donc y aller. »

Le lancement de la 5G représente aussi un grand défi pour Orange Belgique. « La mise en place du gouvernement va enfin faire avancer les choses. Je mise sur le début des enchères l’été prochain », explique le nouveau CEO, qui est plus inquiet par les normes environnementales que par la complexité institutionnelle belge. Ceci-dit, Xavier Pichon a déjà été bien entraîné en Australie puisque la gestion entre les États et le gouvernement y est également compliqué.