Le boycott publicitaire de Facebook s’élargit

Plus de 400 annonceurs estiment que Facebook ne lutte pas suffisamment contre les contenus haineux : ils ont décidé de ne plus placer de publicités sur le réseau social !

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Facebook est victime d’un boycott mondial de la part de plus de 400 annonceurs depuis environ une semaine. Des grandes marques, telles que Verizon, Unilever ou encore Starbucks, reprochent à Facebook son laxisme vis-à-vis de la haine en ligne. Elles ont donc décidé de retirer temporairement leurs publicités du réseau social à la suite du mouvement Black Lives Matter, lequel contraint les entreprises à lutter contre les inégalités raciales.

Certaines de ces marques avaient cependant déjà annoncé la réduction de leur budget publicitaire à la suite de la crise économique liée au Covid- 19, et profitent de cet élan pour afficher leur moralité.

Ce boycott mondial ne concerne pas que des grandes entreprises américaines. Des marques européennes telles que Volkswagen, Lego ou encore The Body Shop ont rapidement rejoint le mouvement. Certaines marques, comme Pernod Ricard, ne participent au mouvement que pendant une période de temps limitée (jusqu’au 31 juillet pour les français).

De son côté, Facebook assure adopter une « tolérance zéro » pour les contenus haineux et garantit une lutte constante contre ce problème. Néanmoins, le réseau social californien ne souhaite pas non plus « surmodérer et apparaître comme le gendarme de la liberté d’expression ».

Malgré la participation de 400 annonceurs à ce boycott, les conséquences financières pour Facebook ne sont pas si dévastatrices puisque ces marques représentent, selon Mark Zuckerberg, « une petite partie » du chiffre d’affaires. « Selon le cabinet Pathmatics, les 100 plus gros annonceurs ont généré seulement 6% des 70 milliards de revenus de Facebook en 2019. »

Certaines marques comme Starbucks, Lego, Unilever et Mars élargissent ce boycott à tous les réseaux sociaux. Une décision largement regrettée par Twitter « qui estime avoir joué un rôle de leader sur les contenus haineux ».

Ce n’est pas la première fois que Facebook est sous le feu des projecteurs par un boycott soit de la part des utilisateurs, soit de la part des annonceurs. Le réseau social a déjà fait face au mouvement « Delete Facebook » et à l’affaire Cambridge Analytica ; aucun de ces précédents ne l’a cependant empêché de croître et d’atteindre quelque 2,6 milliards d’utilisateurs dans le monde.

Du côté du marché publicitaire, ce boycott ne présente pas de conséquences importantes pour le « trio dominant » Google, Facebook et Amazon qui devraient, à eux trois, contrôler 62,2% du marché publicitaire sur Internet en 2020 aux États-Unis.

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