Mark Zuckerberg face au Congrès américain

Le patron de Facebook, venu pour défendre son projet de monnaie numérique, a dû batailler avec des élus furibonds.

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Le patron de Facebook, venu défendre devant le Congrès américain à Washington son projet de cryptomonnaie Libra  mercredi, l’a vite réalisé : il a un problème de confiance. Et les législateurs américains ne se sont pas privés de le lui rappeler. Pendant près de cinq heures, il a tenté de rassurer le Congrès. « Je sais que je ne suis pas forcément le messager idéal, nous devons regagner la confiance » des élus et des utilisateurs, a reconnu le jeune milliardaire. 

Sur le projet de cryptomonnaie porté par Facebook, Mark Zuckerberg l’a affirmé, « nous n’avons pas encore verrouillé exactement comment cela va fonctionner. » Questionné sur la possibilité de relier la Libra uniquement au dollar américain, Zuckerberg a répondu que "la communauté (de partenaires) était divisée sur cette question". Il a concédé que ce serait plus simple du point de vue des régulateurs, mais que la nouvelle monnaie "serait peut-être moins bien accueillie dans certains endroits si elle est basée à 100 % sur le dollar".

Il a répété à plusieurs reprises que la Libra, gérée par une association indépendante (composée d’entreprises et organisations à but non lucratif), ne serait pas lancée avant d’avoir obtenu tous les feux verts nécessaires des régulateurs. "L’association Libra est séparée de Facebook. Si je vois que nous n’arrivons pas à continuer en accord avec les principes que j’ai établis, alors Facebook se retirera du projet", a garanti Mark Zuckerberg. L’élue Nydia Velazquez l’a repris de volée, rappelant que Facebook avait promis que WhatsApp resterait séparé : « Comprenez-vous que nous sommes inquiets vu votre passif ? Avez-vous appris à ne plus mentir ? »

Cambridge Analytica, publicité ciblée, fact-checking, propagande… La jeune représentante new-yorkaise Alexandria Ocasio-Cortez a elle cuisiné Mark Zuckerberg sur l’ensemble de son œuvre à la tête de Facebook. Dans un échange tendu de cinq minutes, le patron de Facebook a répondu à plusieurs reprises « Je ne me souviens pas » (sur la chronologie de Cambridge Analytica) et a éprouvé pas mal de difficultés à expliquer les standards de l’entreprise sur les publicités politiques.

Les soucis de Mark Zuckerberg ne s'arrêtent pas au Congrès. 45 Etats ont lancé une vaste enquête antitrust contre l’entreprise pour déterminer si elle avait abusé de sa position dominante, et la candidate démocrate Elizabeth Warren a promis de démanteler Facebook si elle est élue.

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