Les ventes sur internet comptent désormais pour 8,8% de l’ensemble des dépenses du secteur en France, contre moins de 2% en 2006. Le baromètre Fevad/Médiamétrie/NetRatings révèle ainsi que 43% des internautes ont acheté sur le net au cours des 6 derniers mois, l’habillement étant la 4ème dépense, derrière les voyages, les services (billetterie, photo, téléchargements) et les biens culturels.

Si la mode féminine et la layette enregistrent les plus belles progressions, le vêtement de sport remporte les suffrages de la cible masculine, qui privilégie cependant l’achat de jeans (achetés plus chers sur la toile !) et autres articles de mode urbaine via les magasins physiques. A l’inverse, l’IFM souligne l’intérêt des femmes pour la lingerie, les maillots de bain et les « must have » de la saison (robes, tuniques, doudounes). Préféré pour ses bonnes affaires, le Web reste également un vivier où les prix constatés sont inférieurs d’environ 9% à la moyenne du marché féminin, -8 % en homme. Le prix des achats sur l’enfant apparaît en revanche plus élevé que la moyenne du marché (+3,5 %) en raison de la présence des grandes surfaces sur Internet. La part des articles vendus à prix barrés reste en outre la plus importante, représentant 54% du chiffre d’affaires réalisé en ligne, contre 34% sur l’ensemble du marché.

 

Chez les femmes, ce sont les 35-44 ans qui achètent le plus. Tranche d’âge similaire pour les hommes. Chez les distributeurs, ce sont les spécialistes catalogues qui justifient d’une belle accélération : 57 % de part de chiffre d’affaires, expliqué par la percée du commerce en ligne de la clientèle mature. Sur la 1ère marche du podium mais semble-t-il affaiblis, ils dominent les pure players spécialistes des ventes privées et dégriffées, comme Vente-Privee, eBay et Brandalley. De leur côté, les enseignes de mode « click & mortars » affichent l’évolution la plus marquante, dépassant 26 % du total des ventes habillement en ligne.

 

Une part révélatrice de l’intérêt pour les enseignes aujourd’hui de disposer d’une force de frappe «multicanal ».