Comment la crise ralentit les investissements IT

La période d'incertitude économique influence les investissements dans les projets informatiques : 34 % des entreprises retardent les projets en cours en raison de l'inflation. Analyse.

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Une étude de marché B2B sur les TIC, réalisée par l'association des décideurs IT Beltug auprès de 1.200 entreprises, indique que la période d'incertitude économique a un impact sur les investissements dans les technologies de l'information et les technologies numériques. 

Pas moins de 34% des grandes organisations s'attendent à ce que les projets en cours soient retardés en raison de l'inflation. Même si de nombreuses entreprises cherchent une solution dans l'automatisation. En revanche, dans les petites entreprises, cet impact reste plus limité. 

« Les turbulences, qui exigent une grande résilience et une grande agilité, sont le fil rouge de cette enquête. L'impact de la crise du corona venait à peine de s'estomper qu'il a été remplacé par l'inflation et les tensions sur le marché du travail. Toutefois, nous constatons également que les entreprises voient des solutions à ce problème. Elles ont confiance dans les opportunités et les possibilités offertes par la technologie numérique. Mais les DSI et les leaders du numérique sont conscients qu'ils doivent rester vigilants », analyse Danielle Jacobs, CEO de Beltug.

L’étude menée en collaboration avec Inetum-Realdolmen, NTT, Orange Belgique, Proximus, Telenet et Zoom relève qu’en période difficile, les entreprises s'adaptent.
Plus concrètement, l'inflation affecte principalement les projets informatiques des moyennes et grandes entreprises. Six grandes entreprises sur dix prennent des mesures pour en limiter l'impact : elles reportent les projets en cours (34 %) et lancent moins de projets informatiques (15 %) ou les accélèrent simplement pour réduire les coûts (18 %).

Près de la moitié des grandes entreprises subissent l'impact de la pénurie de talents. Là encore, le principal impact est le retard des projets informatiques (82%). Mais des solutions sont étudiées avec vigueur : 34 % des personnes interrogées déclarent vouloir accélérer les projets pour automatiser les tâches répétitives, par exemple. Le recyclage et l'amélioration des compétences des employés sont également encouragés (34 %).

« Nous constatons que l'intérêt pour le Metaverse, la blockchain et les lunettes VR reste encore très faible. Cependant, Beltug s'attend à ce que l'innovation numérique avec ces technologies s'accélère dans les années à venir. L'IA est aujourd'hui utilisée dans 11% des organisations, mais devrait doubler dans les deux prochaines années. Les lunettes de réalité virtuelle sont déjà utilisées dans 15 % des grandes entreprises »,  résume Levi Nietvelt, Business Manager chez Beltug.

Troisième constatation importante : la cybersécurité gagne heureusement en importance. Les petites organisations ont davantage investi dans la protection technologique (systèmes antivirus, sauvegarde des données, pare-feu, détection et prévention...). Les moyennes et grandes organisations s'attendent à une nouvelle augmentation des investissements dans la cybersécurité, principalement dans la technologie et les initiatives de sensibilisation.

Cependant, seule la moitié des entreprises interrogées disposent d'un plan d'action en cas de cyberincident. Un grand nombre d'entreprises ne semblent donc pas du tout préparées à un piratage informatique.

 
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