Quand la confiance remplace le contrôle des employés

Les entreprises doivent apprendre à faire confiance à leurs collaborateurs au lieu de les contrôler constamment. En l’absence de stratégie « télétravail », elles risquent de perdre les bons talents sur un marché compétitif.

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Le monde du travail a connu de nombreuses évolutions. Le télétravail partiel est devenu une habitude pour les employés de bureau. 
Dès lors, « les entreprises et organisations qui n’ont pas de politique structurelle en matière de télétravail risquent donc de perdre les bons talents sur un marché du travail compétitif, où la génération Z en particulier est très critique à l’égard des employeurs », estime Dennis Valkema, Benelux Leader chez Deel, le spécialiste de la conformité et gestion des salaires.

« Les entreprises doivent donc de toute urgence envisager leurs politiques hybrides et le recrutement des talents sous un autre éclairage », souligne l’expert.

Parallèlement à l’augmentation du salaire, le télétravail est un des avantages les plus attrayants pour les travailleurs, a révélé une étude d’Eline Moens, affiliée à l’Université de Gand, au début de cette année. 
Les collaborateurs sont même prêts à accepter un salaire moindre en échange d’une augmentation du nombre de jours de télétravail. C’est la raison pour laquelle le recrutement des bonnes personnes pour pourvoir aux postes vacants n’a pas été plus facile l’année dernière. 

Selon Dennis Valkema de Deel, « les entreprises et organisations chercheront donc de plus en plus de nouveaux collaborateurs au-delà de leurs frontières nationales en 2023.
La technologie nous permet de poursuivre nos activités professionnelles n’importe où dans le monde et d’appeler pour participer à une réunion. Dans le secteur des technologies de l’information en particulier, il existe de nombreux profils intéressants et disponibles dans nos pays voisins ou dans le même fuseau horaire ou les fuseaux horaires adjacents. Vous augmentez ainsi votre vivier de talents, afin de trouver le candidat parfaitement en phase avec la culture de votre entreprise. La priorité passe donc du lieu où vos collaborateurs vivent et travaillent à leur contribution possible au succès et à la croissance de votre entreprise. »

Plus de confiance

Afin de tirer pleinement parti des avantages des travailleurs étrangers, Dennis Valkema estime que les entreprises belges doivent encore évoluer et passer d’une politique hybride à une approche « remote first ». La première prévoit que les travailleurs se rendent encore au bureau de temps en temps, alors que la seconde ne mise que sur le travail distance. Cette approche exige une méthode de travail différente. Par ailleurs, les entreprises doivent accorder plus de confiance à leurs collaborateurs et ne pas associer le télétravail à une éventuelle baisse de la productivité.

« Les entreprises doivent oser se remettre en question et s’interroger sur l’origine de leur méfiance à l’égard de leurs travailleurs », déclare Dennis Valkema. « À titre personnel, j’estime que les collaborateurs qui ont un environnement de travail ordonné à la maison sont plus productifs et plus heureux que ceux qui travaillent en mode « 9 to 5 » au bureau contre leur gré. Il faut faire évoluer la discussion sur le travail hybride en passant du contrôle des travailleurs à la confiance dans les femmes et les hommes qu’on a embauchés soi-même. »

Meilleur équilibre

Les entreprises qui adoptent une stratégie « remote-first » peuvent proposer à leurs collaborateurs un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et donc améliorer leur bien-être. Pourtant, les entreprises qui souhaitent recruter à l’étranger doivent encore relever deux grands défis : le respect du droit du travail local et la conformité aux politiques salariales et fiscales (à l’échelle mondiale). Comme ces matières évoluent rapidement, toute non-conformité peut entraîner des problèmes majeurs.

 
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