Record de levée de fonds pour les start-up digitales à Bruxelles

Les start-ups numériques bruxelloises ont déjà levé plus de 330 millions d'euros en 2022. Un record ! Mais seule une start-up sur cinq ouvre une antenne à l’étranger, ressort-il d’une étude réalisée par Agoria et le centre belge pour l'industrie technologique Sirris. Top 10 des levées de fonds à Bruxelles en 2022.

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Selon de nouvelles données de la fédération technologique Agoria et du centre belge pour l'industrie technologique Sirris, les start-ups bruxelloises attirent de plus en plus les investisseurs. Au cours des six premiers mois de cette année, plus de 330 millions d'euros ont été investis dans de jeunes entreprises numériques en pleine croissance. « C’est déjà un tiers de plus que pour toute l’année 2020», précise René Konings, Manager d’Agoria Bruxelles. 

C'est à Bruxelles que l'on trouve le plus grand nombre de start-ups dans notre pays. « Un bon tiers d’entre elles actives dans le secteur technologique sont créées en Région bruxelloise. Dans la plupart des cas, il s'agit d'entrepreneurs appliquant un business model SAAS (software as a service). Ils vendent des produits qu'ils commercialisent via le cloud et internet, en combinaison ou non avec un composant matériel », résume l’étude. 

Au cours du premier semestre de cette année, plus de 330 millions d'euros ont été injectés dans ces entreprises numériques bruxelloises en pleine croissance. Par conséquent, la région est en bonne voie pour dépasser les 550 millions d'euros de fonds collectés sur l'ensemble de l'année 2021. À la différence de l’année dernière, les capitaux levés sont répartis de manière plus équilibrée entre un plus grand nombre d’entreprises. 
En effet, en 2021, Collibra (215 millions d’euros) et IbanFirst (200 millions d’euros) s’étaient taillée la part du lion des capitaux levés. Après six mois, les start-ups technologiques bruxelloises ont également pu lever plus d'un tiers de capitaux externes par rapport à toute l'année 2020 (214 millions d'euros).    

D’une start-up à une scale-up

« D’année en année, le rythme d’investissement s’accélère fortement en région bruxelloise», précise Frederik Tibau, Expert Digital Innovation & Growth chez Agoria. 
« Cela indique que l'écosystème bruxellois devient plus mature et qu'un plus grand nombre d'entreprises sont également en mesure de s’imposer à l’international ».  C’est à Bruxelles que l’on compte le plus grand nombre de start-ups numériques. Ces dernières années, l’écosystème a été confronté à un problème majeur : la difficulté des entreprises à poursuivre leur développement.  

Les données d'Agoria et de Sirris révèlent notamment qu'à peine 18% des start-ups technologiques bruxelloises ouvrent une antenne à l'étranger. En Flandre, il s’agit de 67%. La part des start-ups bruxelloises qui reprennent une entreprise sur les marchés internationaux (« acqui-hire ») s'élève à 22%. En Flandre, il s’agit de 61 %. «Une introduction réussie sur la scène internationale constitue pourtant la clé pour passer de l’état de start-up à celui de scale-up», souligne Konings.  

Scale.Brussels 

Aujourd’hui, Agoria souhaite, en collaboration avec hub.brussels, l'Agence régionale pour l’accompagnement de l’entreprise, soutenir encore davantage les start-ups numériques dans leur stratégie d’internationalisation via le projet scale.brussels. 

Afin de mieux cerner les besoins des jeunes entreprises en croissance, les deux organisations ont mené une enquête le mois dernier auprès d'une cinquantaine de start-ups bruxelloises. Cette enquête montre déjà que ces jeunes entreprises numériques sont de plus en plus nombreuses à vouloir franchir le pas à l'international. 

Des pays voisins, comme la France et les Pays-Bas, mais également les États-Unis, sont privilégiés par les start-ups bruxelloises pour l’implantation future d'une filiale. En ce qui concerne les antennes déjà existantes, les start-ups bruxelloises sont actuellement principalement actives en France et aux Pays-Bas.

Les obstacles à l’internationalisation 

Les principaux obstacles à leur internationalisation sont, selon les entreprises elles-mêmes, la difficulté d'établir les bonnes relations commerciales à l'étranger comme principale barrière (44% des réponses). Vient ensuite (38 %) la nécessité d'attirer des budgets pour l'expansion internationale. 33% des start-ups bruxelloises considèrent le manque de connaissances et d'expérience des marchés internationaux comme un facteur inhibiteur. 

« C’est sur ces trois éléments qu'il faut travailler pour donner aux start-ups bruxelloises de meilleures chances de réussite», estime Tibau. « Les jeunes entreprises numériques ont besoin d'aide dans leur recherche de bons contacts et réseaux. Cela peut se faire, entre autres, par un accompagnement en matière de business development et de go-to-market, par des actions économiques ciblées et des événements internationaux. L'accès au financement constitue un autre facteur clé de réussite. Il importe également de renforcer et d’animer davantage l'écosystème bruxellois. L'apprentissage par les pairs et le partage d’expériences sont clés.»

Inspiration pour l'écosystème bruxellois

hub.brussels et Agoria veulent contribuer à la croissance des start-ups numériques dans la région. Dans la période à venir, ils entendent mieux soutenir l'écosystème des start-ups grâce au projet scale.brussels. Il sera notamment fait appel à l'expérience d'Agoria et de Sirris pour diffuser un manuel destiné aux jeunes entreprises bruxelloises. 

Cette publication comprendra des conseils pratiques, des cadres, des listes de contrôle, les choses à faire et à ne pas faire ainsi que des feuilles de route. Elle contiendra également des témoignages inspirants d’entrepreneurs bruxellois qui ont réussi leur expansion à l’international. 

« Bruxelles est le hotspot des start-up de notre pays. C'est le terreau idéal pour de nombreuses idées et projets innovants. Cependant, nous avons remarqué que les nombreuses start-ups qui en découlent ne se développent pas toujours à l'échelle internationale. Avec scale.brussels, les secteurs public et privé unissent leurs forces pour guider et soutenir activement nos start-up bruxelloises dans leur internationalisation, qui est, après tout, la meilleure garantie d'un succès durable dans une économie ouverte comme la nôtre », conclut Pascal Smet, Secrétaire d'Etat à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé des Relations européennes et internationales et du Commerce extérieur.

Top 10 des levées de fonds à Bruxelles en 2022 

Kpler    185.000.000 €
Cowboy    70.000.000 €
Energy Vision    20.000.000 €
Moneytrans    11.000.000 €
Pharmasimple    10.000.000 €
Collibra    9.000.000 €
Accountable    4.300.000 €
Smartflats    4.200.000 €
MyMove    3.200.000 €
Mbrella     2.500.000 €
 
 
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