Les revendeurs boudent les nouvelles formes de livraison

Les enseignes commerciales ne sont pas prêtes à adopter les nouvelles formes de livraison à domicile, rapporte la société spécialisée dans les solutions logistiques Zetes. A peine 13% d’entre-elles investissent dans des technologies qui aident à maîtriser les processus logistiques.

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On estime qu’en moyenne 5% des livraisons à domicile sont soit tardives, soit incomplètes. Cette proportion passe à un tiers pendant les pics d’activités et se traduit par une augmentation des coûts et un préjudice en termes d’image de marque. 

Le spécialiste de la Supply Chain Zetes relève dans une étude récente qu’un peu plus de 60% des retailers n’ont aucune visibilité en temps réel de leurs processus logistiques d’e-commerce. Et ils ne sont pas prêts à assimiler de nouvelles formes de livraison plus écologiques. 

A l'heure où le secteur de la vente au détail subit des bouleversements radicaux (le marché européen de l’e-commerce a dépassé pour la première fois la barre des 600 milliards d’euros, en augmentation annuelle de 13%), près de trois quarts de la population européenne vit en zones urbanisées où selon les estimations les livraisons de colis devraient afficher une augmentation de 69% à l’horizon 2021. 

De nouvelles formes de livraison doivent aider à alléger cette pression. Mais, « il ressort de notre rapport que seulement 13% des retailers investissent dans des technologies telles que la planification d’itinéraires ou le traçage du matériel qui aident à maîtriser les processus logistiques », regrette Gilbert Wellemans, Directeur général de Zetes Belgique. 

Selon une étude de McKinsey, les villes sont toujours plus nombreuses à envisager la mise en place de points de livraison centraux en périphérie de la ville. Dans ce cas de figure, le prix par livraison chute de 25%, et le nombre de kilomètres parcourus, de 45%. 
Les points de livraison centraux et les casiers intelligents permettent en outre de livrer la nuit, et induisent ainsi une réduction de moitié des frais de livraison. 

Les détaillants misent aussi de plus en plus sur la formule « click & collect » où les clients commandent des produits en ligne et les enlèvent ensuite dans le point de vente de leur choix. 
En outre, la crowdsourced delivery (livraison collaborative) gagne également en popularité dans l’actuelle économie collaborative. Dans ce cadre, les détaillants collaborent avec une communauté de transporteurs, souvent particuliers. 

« Les e-retailers de premier ordre gèrent les commandes en maximum 20 minutes et communiquent en permanence sur leur statut. Ils ont intégralement automatisé la logistique du premier kilomètre pour le prélèvement, l’emballage et le transport, et maîtrisent également la livraison du « dernier kilomètre ». Ils fournissent 98 % des colis intégralement et lors de la première présentation au client », conclut Benjamin Anguille, Business Development Manager Transport & Logistics chez Zetes Belgique. 

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