Nombreuses sont les entreprises qui partent du principe que le cloud computing est, par définition, moins onéreux qu’une solution implémentée sur site. Si la facture s’avère en réalité plus lourde, elles s’en trouvent toute déboussolées. Ne dit-on pas en effet que tout ce qui proposé en ligne est moins onéreux, pour ne pas dire gratuit? Limitons-nous un instant à la gratuité des services pour affirmer sans ambages cette vérité première: rien n’est gratuit ici bas. Quiconque compare une infrastructure informatique complète avec un service de courriel ou de stockage gratuit serait bien avisé de mieux s’informer avant de prendre la décision finale.

Mais, dans ces conditions, comment peut-on expliquer que le cloud computing, tel que proposé par certains partenaires, s’avère plus onéreux qu’une solution similaire sur site? Tout simplement parce que l’on compare des pommes avec des poires ou, plus exactement, les coûts de matériels et de logiciels d’une solution spécifique avec les coûts de matériel, de logiciel, de stockage, de sécurisation, de gestion... de la même solution.

Voilà en effet ce qui se produit dans ce genre d’exercice comparatif: le coût total du cloud computing (à savoir, le tarif mensuel multiplié par le nombre de mois pris en compte pour l’amortissement des matériels et logiciels installés sur site) est comparé au coût d’achat du matériel et du logiciel. Auquel on ajoute, dans le meilleur des cas, le montant correspondant aux volets sécurité et stockage.

Dans la majorité des cas, la balance penche en faveur du scénario sur site. Mais c’est oublier (consciemment ou non) toute une série d’autres paramètres dont il faut pourtant tenir compte dans le cadre d’une solution sur site. Un exemple? Le coût de gestion et de maintenance du matériel et du logiciel, pour ne citer que l’élément le plus évident. A ne pas oublier non plus les coûts de mises à jour et de mises à niveau qui devront obligatoirement intervenir pendant la période considérée. Et nous n’avons pas encore pris en considération les coûts associés à la formation, à la rétention et au remplacement éventuel du personnel qui est chargé de tous les services mentionnés plus haut.

Notre conseil? Ne vous laissez pas abuser par un calcul trop simpliste qui fait l’impasse sur la moitié des paramètres. Comparez des pommes avec des pommes et des poires avec des poires. Lorsque le prix d’une solution cloud inclut le stockage, la sauvegarde, la sécurité etc., ces coûts doivent également figurer dans le calcul portant sur l’offre sur site.

De la même manière, le conseil que nous donnons à nos partenaires est de jouer cartes sur table. Celui qui préfère vendre à son client une solution sur site parce qu’il préfère empocher immédiatement, en une seule fois, une somme bien rondelette - au lieu de la répartir sur de nombreux mois - ne tient pas compte de l’intérêt du client. Et ce dernier s’en rendra compte... tôt ou tard. Dans ces conditions, un gain rapide, empoché à court terme, risque de se transformer en importante érosion du chiffre d’affaires à plus long terme. D’une part, parce que les clients désertent et, d’autre part, parce que ce phénomène a souvent pour effet de porter atteinte à la réputation de la société.

Les pommes sont sans doute moins chères que les poires mais quiconque désire obtenir des poires et se voit obligé d’ouvrir à nouveau son portefeuille pour obtenir ce qu’il attend n’aura aucun regard, la fois suivante, pour vos pommes. Même si elles sont très tentantes…

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Auteur: Tim Colman, Customer et Marketing Information Manager chez ASPEX 

ASPEX, entité du groupe SD Worx, est un application service provider (ASP) qui apporte son soutien aux éditeurs indépendants (ISV) et aux VAR afin de les aider à proposer leurs logiciels en ligne à une clientèle de PME et de grandes entreprises européennes. Solutions: application hosting, Microsoft Dynamics Hosting et SaaS.