La question était simple: « Comment voyez-vous l’évolution de vos revenus et de votre rentabilité en 2014 par rapport à 2013. » Le résultat est qu’un peu moins de 20% des sondés tablent sur une croissance des revenus de 20% et des bénéfices de 10%. Près de 20 autres pour-cent envisagent une croissance des bénéfices de 10 à 19%. La plus grande partie des entreprises (40% d’entre elles) espère une croissance de leur chiffre et de leurs bénéfices de 1 à 9%. Près de 20% pensent toutefois vivre une année 2014 identique à celle de 2013. Et enfin seuls 5% craignent une baisse de leurs résultats.

Canalys estime que le canal évolue en 2014 vers les services managés et les environnements IT hybrides. Une évolution provoquée par la tendance des clients à sous-traiter certains services technologiques. L’analyste s’attend notamment à une augmentation des ventes de PC professionnels du fait de la fin du support d’XP par Microsoft et de la stabilisation des économies européennes.

La croissance du canal viendra aussi de la virtualisation et des menaces de sécurité. La confiance des entreprises dans la capacité de leurs partenaires à gérer des services et solutions complexes sera essentielle.

Alastair Edwards, analyste principal et véritable gourou de Canalys résume ainsi la situation: “Le fait que les partenaires du canal anticipent une croissance tant en chiffre d’affaires qu’en bénéfices est une bonne nouvelle. Nous pensons que cette croissance sera assurée par la tendance actuelle du canal à abandonner le modèle orienté hardware pour s’orienter vers les logiciels et les services.” Comme il le fait depuis plusieurs année, Alastair Edwards mais toutefois le canal en garde: “ Malgré le choix d’opportunités, les partenaires traditionnels qui n’embrasseront pas ce nouveau modèle peineront à faire croître leur activité face à l’émergence de nouveaux concurrents technologiques et dans un univers où les décisions d’achat IT deviennent un différenciateur compétitif”.

Le recrutement et la fidélisation du personnel sera un autre défi pour le canal, tout comme le maintien à jour des compétences des employés dans un univers qui s’écarte de la vente de produits à faibles marges.