A leur départ, les employés emportent –presque- toujours les données

C’est dans les jours qui précèdent la démission d’un salarié que le risque de fuite d’information est le plus fort, plus encore que le jour de leur départ.

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Marc Delhaie, Président-Directeur Général d’Iron Mountain (France et Suisse) évoque une étude qui révèle que 87 % des entreprises européennes ne pensent pas que leurs employés emportent des informations quand ils quittent la société. Une confiance qui s’explique principalement par l’adoption de mesures strictes: contrats de confidentialité, blocage de l’accès aux réseaux des anciens salariés, obstacles à la copie de données sur des disques ou des clés USB.

Pourtant, trois quarts des répondants n’ont jamais vérifié l’efficacité de ces mesures. Une autre étude montre à l’inverse que les employés sur le départ sont nombreux à trouver normal d’emporter des documents sensibles avec eux. Deux tiers reconnaissent qu’ils emporteraient volontiers (ou ont emporté) des informations qu’ils estiment avoir contribué à produire. Car 72 % estiment que ces informations pourraient leur être utiles à leur nouveau poste.

En Europe, les employés de bureau qui ont déjà emporté des informations reconnaissent avoir quitté leur entreprise en ayant sous le bras des présentations et plans stratégiques. Mais surtout, 51 % disent se servir directement dans les bases de données client confidentielles, en dépit des règlements en vigueur.

Et si les mesures qui bloquent l’accès aux informations se déclenchent dès l’instant où l’employé remet sa démission, il y a de grandes chances pour que les documents soient subtilisés juste avant.

Pour Marc Delhaie, la conclusion à tirer est que le comportement des employés est directement lié à l’existence d’une politique de protection des données dans l’entreprise mais aussi à la manière dont elle leur est communiquée. « C’est une culture de responsabilité vis-à-vis de l’information qu’il faut instaurer, fondée sur la confiance et le respect de la valeur de l’information, électronique et sur papier, doublée de mesures de sécurité strictes. » Plus facile à dire qu’à faire ?

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