Smartphone : Sony veut monter sur le podium

Dans un monde mobile en turbulence qui a vu l’arrivée de Huawei en Belgique, Sony lance en mars prochain un concurrent de l’iPhone et du Galaxy sous le nom de Xperia Z. Quel est l’avenir de Sony sans Ericsson et comment le constructeur pourrait-t-il devenir le n°3 en Belgique? Nous avons rencontré Pierre Perron, Managing Director de la zone « Northern Europe » dont la Belgique fait partie.

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« Le marché de la téléphonie mobile est très polarisé entre l’entrée de gamme et le haut de gamme, explique Pierre Perron,  notre ambition n’est pas de toucher une niche, mais d’être dans le secteur premium.  La crédibilité impose d’y être. L’Xperia Z apporte plus de crédibilité et propose une alternative au duopole (NDLR : Samsung et iPhone).  Sony revendique une démarche ouverte basée sur les standards, y compris l’OS."

Un marché féroce et rapide

Pour le patron de la zone Nord, le marché est « féroce et très rapide ».  Et Sony parie sur sa notoriété. « C’est un élément essentiel. Ceux qui ont investi dans leur marque ont réussi » sourit Pierre Perron dans une fine allusion à Apple. Mais comme d’autres entreprises (Microsoft, Android…), Sony revendique le statut de marque «360». «Nous sommes la seule marque  capable de produire un smartphone, les films de James Bond, la chanteuse Beyonce, de lancer des jeux, des télés et des projecteurs 3D professionnels. L’écosystème est là».

Le «bundle» va relancer le marché belge

Le bundle a boosté le marché du téléphone mobile, assure Pierre Perron: « En Europe on ne voit pas de baisse sensible du phénomène de subvention. Mais il y a un phénomène de séparation entre l’acte de vente du mobile et d’abonnement. Et cela apporte une transparence accrue. A côté de l’abonnement, l’opérateur propose un financement séparé du mobile.»

Sony-Winphone ? Pas impossible

Pour l’instant seul Android est embarqué dans les smartphones nippons: « On discute avec d’autres et Microsoft est un partenaire Sony, mais pour nous l’important c’est moins l’OS que la différenciation qui nous importe, et Android nous a permis cela. Nous travaillons en collaboration avec Google ».

Vente directe: pas –encore- en Belgique

Pour l’instant, Sony travaille en Belgique avec trois distributeurs spécialisés dans le mobile. Ce qui permet sans doute au constructeur de mieux gérer sa propre politique de distribution qu’en confiant le job à des grossistes. Globalement Sony n’est pourtant pas fermé à la vente directe via des magasins en ligne « Nous faisons de la vente directe sur sony.com en Grande-Bretagne, en France et aux Pays-Bas et cela ne pose pas de problème».

En Belgique, ce n’est pas encore le cas. Mais le marché belge est différent reconnaît Pierre Perron : « L’absence de subvention du marché a donné une identité particulière au pays avec  une focalisation sur les modèles d’entrée et de haut de gamme, mais avec un nomansland très faible». Pas question pour Sony de revenir aux features phones (on n’ose plus utiliser le mot de GSM), mais le Fablet de plus de 5 euros n’est pas encore à l’ordre du jour. En tout cas pour l’instant, car la seule réponse de Pierre Perron sur ce point sera : « On ne commente pas là-dessus ».

Bye, bye compact

Le nouvel Xperia  Z se distingue par un APN embarqué impressionnant de 13 MP. Sony ne risque-t-il pas de subir la cannibalisation de ses appareils compacts?  « La réponse est oui mais comme nous sommes une grande famille, ce n’est pas un problème pour nous. Les marchés convergent dans la première partie de la gamme. Mais même s’il y a cannibalisation, nous étendront globalement le marché et  l’expérience consommateur s’enrichira car en s’intégrant dans un téléphone qui se connecte sur les réseaux sociaux, l’appareil photo compact ouvre d’énormes possibilités. »

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