HP passe du printer au printing

Grand événement à Barcelone où l’équipe en charge du "printing" a reçu son canal pour insister sur la double stratégie laser et jet d’encre sur le marché professionnel. Le laser est concurrencé par les nouveaux MFP et imprimantes OfficeJet Pro X Series aux cartouches d’encre immobiles. La direction a aussi mis l’accent sur le rôle du Cloud dans la numérisation des bureaux, et le passage du business des printers à celui du printing. Avec de nouvelles opportunités pour le canal. Une vision stratégique qui vient au lendemain de l’annonce des prévisions trimestrielles de HP.

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Fulvio Ferrari, Vice Président et General Manager InkJet and Web Solutions Business pour la zone EMEA, a sa vision de l’évolution du marché. «Toutes les imprimantes sont en réseau sans fil et la plupart se partagent entre plusieurs utilisateurs. Dans le même temps, la période durant laquelle est conservée une imprimante s’est vu incrémenté d’un an (de 3 à 4 ans pour le consommateur final et de 4 à 5 ans en milieu professionnel)». Le contenu serait, lui, devenu plus riche, augmentant la demande d’encre et de papier. Avec cette conclusion: «Le marché du printer stagne alors que celui du printing augmente».

Fulvio Ferrari établit aussi une corrélation directe entre l’évolution de l’emploi et celle du printing professionnel. Il prévient: «L’emploi est généré par les starters alors que les grandes entreprises sont en phase de concentration et de réduction du personnel». Se basant sur la pyramide des âges, il pronostique, dans la zone EMEA, une croissance qui viendra du Moyen-Orient et de l’Afrique: «9 des 10 pays qui comptent la plus grande proportion de personnes âgées, sont européens et le 10ème est le Japon». 

Face à ce cycle qui porte sur 20 à 30 ans, Robert Dinkelacker, Emea category business manager, oppose un cycle technologique de 3 ans. Et ce cycle est basé trois facteurs: la digitalisation, le Cloud et la mobilité: «Notre concurrent n°1 , c’est l’armoire à archives» résume-t-il: «Le printing devient une plate-forme permettant d’offrir des services Web.» Une position qu’il partage avec Ricoh qui tient un discours semblable, mettant en avant les services d’impression plutôt que la machinerie.

L’OfficeJet Pro concurrence le laserjet

C’est dans ce contexte que HP annonce 7 nouveaux modèles, tant pour le laser que pour le jet d’encre, mais tous dans le secteur professionnel. Si l’accent est mis sur l’intégration des imprimantes dans le Cloud et le traitement distant, les modèles le plus impressionnants sont ceux de la X Series. Sa technologie conserve le déplacement du papier, mais supprime celui des cartouches devenues pour l’occasion aussi larges qu’une feuille A4. Les buses sont au nombre de 42.500 pour une résolution maximum de 1200 dpi. Et la vitesse maximum en mode «General office» (supérieure au draft) atteint 70 ppm.

Ce qui fait des OfficeJet Pro X551 et X576 les concurrents directs des Laser jet pro qui visent les mêmes publics. Plus précisément les Series 400 (2800 pages mensuelles) et 500 (4200 pages).

Pour sa X Series, Merce Barcons, Vice Président Inkjet Hardware Category EMEA Printing Systems, a revendiqué une vitesse deux fois supérieure pour un prix par page réduit de moitié par rapport aux lasers couleurs du marché. Les larges cartouches promettent une autonomie de 6600 pages en couleurs et 9200 en noir. Les prix de la série X seront connus lors de leur commercialisation à la fin de l’automne, ce qui laisse moins d’un mois. Et désormais, le tarif des produits est identique pour toute l’Europe.

Du fait de la fusion des activités printing et PC au cœur d’une même division, les forces de vente seront fusionnées pour n’en former qu’une, sauf pour les supplies qui bénéficieront encore d’une force de vente dédiée.

Selon les chiffres de Merce Barcons, le marché du jet d’encre professionnel concerne surtout les PME. Elle a évoqué un potentiel de 20 milliards de dollars. Lancé il y a 7 ans chez HP, le jet d’encre professionnel connaîtrait une croissance moyenne annuelle de 30%.

Mais pas question pour HP de favoriser une technologie plutôt que l’autre: « On investit dans le jet d’encre et dans le laser», argumente pourtant Fulvio Ferrari: « Certains marchés préfèrent l’un ou l’autre. En Russie, c’est le laser qui a la cote. Un peu comme pour les voitures: les Américains ne veulent pas entendre parler du diesel».

Pas question donc de privilégier l’un ou l’autre: « Si le marché décide d’une voie, on le suivra, mais pour l’instant nous faisons les deux ».

De ces deux jours passés à Barcelone, les partenaires retiendront sans doute que le jet d’encre va lentement monter en puissance dans le milieu professionnel. « Mais lentement, car en voulant aller trop vite, nous avons perturbé les utilisateurs professionnels qui pensaient que le jet d’encre était un produit résidentiel », a insisté Fulvio Ferrari.

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