MS Intune 2.0 veut faire entrer le canal dans le cloud

Microsoft vient de lancer la version 2.0 de Windows Intune, son système de gestion centralisé des postes de travail via le cloud. Un outil proposé aux revendeurs qui désirent entamer leur reconversion dans l’informatique en nuage.

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Intune  poursuit  trois buts, explique  Jurgen van Duvel, (Lead Windows Client Commercial Microsoft): « Prendre le contrôle des PC pour assurer l’inventaire des licences, la distribution des logiciels et les politiques de sécurité et de mises à jour ». Mais Intune a aussi pour vocation de faciliter la migration des parcs XP vers Windows Seven.



L’argumentaire de Jurgen van Duvel repose sur des chiffres : à ce jour, 3,5 millions de licences Seven ont été vendues en Belux. Mais il reste 2 millions de versions sous XP et Vista. Or, à la suite d'un mouvement important de downsizing  depuis Vista vers XP durant des années, la plupart des machines actuelles disposent d’une configuration suffisante pour accueillir Seven.

 

Un atout pour organiser la migration vers Windows 7



Par ailleurs, en avril 2014, XP cessera d’être supporté par Microsoft.  En comptabilisant  les jours ouvrables avant la date fatidique, il faudrait, rien que pour la zone Belux, faire migrer 2389 PC par jour.



« Cette capacité de standardiser l’environnement  est une opportunité pour le partenaire qui peut aussi vendre des services et des projets de migration » argumente J. van Duvel. Pour le client, le prix d’Intune est de 11 euros par PC et par mois. Et la console de gestion peut être confiée par le client au partenaire. Microsoft précise ne pas avoir accès aux données des entreprises circulant sur Intune.



Intune 2.0




La nouvelle version 2.0 ajoute la gestion des mises à jour de logiciels d’autres éditeurs, le lancement des alarmes sur les PC demeurés offline durant une longue période ainsi que de nouvelles  politiques de sécurité.  En principe, les nouvelles révisions se succéderont au rythme d'une tous les 6 mois. La prochaine est attendue pour le début 2012.



Si Intune remporte beaucoup de succès en Flandre (le pionnier fut T-Bench), la situation est un peu différente dans le sud du pays. L’un des revendeurs wallon qui a parié sur Intune est Alexis Aubry de Turkoise (Tournai) dont les clients Intune sont les PME et les entreprises «d’une certaine taille »  qui ne veulent pas gérer leur IT.



« C’est une opportunité, car on peut répondre à de nouveaux types de demandes. L’atout pour le client est que l’on peut aller plus loin dans la gestion de son parc en évitant à la PME d’investir ».



La mensualisation réduit la marge



Au niveau des coûts, la mensualisation réduit la marge, reconnaît Alexis Aubry, mais facilite la conviction du client et permet ensuite de dégager une meilleure rentabilité sur les projets.



Intune apparaît aussi comme un argument financier : « Pour 11 euros, le client se garantit le passage automatique à Windows 8 lorsqu’il sera disponible. Par comparaison, une version sous forme de licence coûte déjà 200 euros hors TVA. Soit près de 2 ans d’abonnement avec service compris ».  Une partie de la marge peut aussi être récupérée, constate l’entrepreneur tournaisien, en offrant d’autres services comme la gestion des logiciels collaboratifs, le déploiement hardware ou les services techniques. « Il est vrai que l’on preste moins, mais le gain pour le client libère une partie du budget prévu pour la formation de son personnel, l’homogénéisation de son parc ou l’investissement dans des outils utiles comme le partage des agendas ».



Le patron de Turkoise formule une critique à l’égard d’Intune:  l’impossibilité, pour l’instant, de gérer des serveurs.



« Nous préférons nous focaliser sur le terminal qui constitue le problème le plus important pour la PME, répond Jurgen van Duvel.  Gérer un ou deux serveurs en entreprise ne pose généralement pas de difficulté. De plus, gérer automatiquement des plates-formes comme Oracle sur des serveurs est un peu trop complexe ».



Pratiquement, la vente des contrats Intune se fait sur le même modèle qu’Office 365.  Le revendeur doit être certifié « cloud Essential » ou « cloud Accelerate »  (1 ou 4 personnes certifiées). Le modèle est de type Tier 1. Le distributeur n’intervient que pour recruter des revendeurs. « Mais la  marge des distri est faible, ajoute J. van  Duvel, nous préférons apporter au revendeur  des revenus récurrents». Selon Microsoft, chaque partenaire Intune aurait vu son chiffre d’affaires croître de 19%.



Le dernier mot est pour le revendeur Alexis Aubry : «Au bout du compte, on fait moins mais on vend plus ». Une idée à creuser.

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