Depuis le début de cette année, l'organisation professionnelle BeCommerce est indépendante: elle a sa propre forme juridique, une direction propre et un ambitieux programme. Pour les tâches administratives, elle continue de collaborer avec l'ABMD. En suivant l'exemple de l'organisation néerlandaise ‘Thuiswinkel', le label BeCommerce continuera d'être promu comme la garantie d'un webshop fiable. De plus, BeCommerce oeuvre pour la confiance dans l'e-commerce au sens large, ainsi qu'au nombre de ses membres. A la direction, on retrouve des grosses pointures des principaux vendeurs à distance belges: le président Franck Duriez (CEO 3Suisses Belgique), la trésorière Catherine Doucet (CEO La Redoute), le secrétaire Baudouin Boone (juriste d'entreprise chez 3Suisses), Peter Van Laere (CEO Neckermann.com), Carine Moitier (CEO & cofondatrice de Bivolino.com) et le président de l'ABMD (vacant).

Les starters et les vendeurs Web ‘pur jus' sont toujours les bienvenus dans l'équipe de direction. “Le marché est en pleine explosion”, indique Carine Moitier, l'une des chevilles ouvrières de l'organisation depuis des années. L'organisation sœur néerlandaise Thuiswinkel reçoit actuellement une nouvelle demande d'adhésion par jour. Plus de 750 webshops y sont déjà membres et, dans les secteurs non-food, l'e-commerce représente d'ores et déjà 3% de l'ensemble du marché néerlandais.

Seuil bas

La Belgique n'est certainement pas en retard au niveau européen, mais elle peut évidemment beaucoup apprendre des Pays-Bas, véritables pionniers en la matière. Environ 70 webshops sont actuellement affiliés à BeCommerce et de nouveaux starters belges viennent s'y ajouter chaque jour. “Ils sont tous les bienvenus dans BeCommerce, même s'ils sont encore débutants”, estime Carine Moitier. En outre, un nombre croissant de multinationales et de chaînes de boutiques de mode se lancent dans l'e-commerce. “Des entreprises comme Esprit, WE, H&M et Levis optent pour la vente en ligne. Il s'agit d'un aller sans retour”, souligne C. Moitier.

BeCommerce vise clairement les starters, de sorte que les prix pour l'adhésion et la certification sont délibérément maintenus à un niveau bas. Il est possible de devenir membre à partir de 300 euros par an, ce qui inclut toutes sortes d'avantages (newsletter, events, workshops, visibilité…). La certification pour le label BeCommerce coûte 550 euros, pour peu de répondre à toutes les conditions.

“La procédure pour obtenir le label dure environ 2 mois et passe par un bureau d'audit indépendant. Pour le moment, 27 webshops ont obtenu la certification”, précise Carine Moitier. Cinq dossiers sont actuellement en cours de traitement et trois magasins ont été ‘recalés'. Les exigences sont strictes, mais elles peuvent être réunies également par des starters. “Nous ne voulons pas des cow-boys”, conclut Carine Moitier.

Investir dans la confiance

Par le biais du label de qualité, d'une large sensibilisation et d'une information ciblée de tout un chacun dans le secteur, BeCommerce veut continuer à développer la confiance du consommateur en ligne. “Aujourd'hui, il est plus sûr d'effectuer un achat en ligne que de payer par exemple avec une carte de crédit dans un restaurant. Pourtant, il reste encore un seuil psychologique”, comprend Carine Moitier. C'est la raison pour laquelle BeCommerce veut informer ses membres sur les nouveaux moyens de paiement en ligne, comme Bancontact. “Ceux-ci continuent d'abaisser le seuil pour les plus jeunes et pour les transactions portant sur de petits montants.”

Plus d'informations sur: http://www.becommerce.be/

Jan-Frans Lemmens