Après quelques jours de flottement, Microsoft commence à libérer un peu d’informations sur ce qu’il va réellement faire du fournisseur de VoIP. Steve Ballmer a même reprécisé qu’il n’en fera pas un outil propriétaire, mais continuera à être disponible sur des plates-formes concurrentes. Normal : le but est qu’un maximum d’internautes l’utilisent, ce qui ne fera pas le bonheur des opérateurs cellulaires.

Steve Ballmer a précisé, lors d’une conférence de presse à San Francisco, que "Microsoft allait continuer à investir dans Skype pour les appareils des autres marques". A 8,5 milliards de dollars, Skype est un gadget coûteux que Redmond devra rapidement rentabiliser face à une concurrence qui porte un nom: Google Talk.

Mais Microsoft pourrait compter sur la coopération de son partenaire Facebook. Dan Olds, (The Gabriel Consulting Group) remarque que Skype pourrait jouer un rôle important pour MS et FB : "En ajoutant des capacités Skype à Facebook, Microsoft disposerait d’une plate-forme marketing toute faite, tandis que Facebook offrirait un outil complémentaire à ses membres." «Et sans payer des fortunes», ajoute le bureau d’analyste Enderle. Les deux entreprises avaient annoncé dès octobre qu’ils travailleraient au moyen de rendre "la recherche plus sociale".

Autre défi pour Microsoft : rendre Skype plus sûr. Les entreprises et les services publics ont toujours reproché au service de téléphonie VoIP ses lacunes sécuritaires. Redmond aura certainement à cœur de modifier ce sentiment.

Skype compte actuellement 170 millions d’utilisateurs actifs et enregistrerait, selon Steve Ballmer, 600.000 nouveaux membres chaque jour! Une partie de la rentabilité de Skype devrait être la publicité. L’an passé, Skype avait réalisé un chiffre d’affaires de 860 millions de dollars. L’achat, initié à la demande de Microsoft, devrait être finalisé avant la fin de l’année, après autorisation des autorités de régulation.