Un pic de recherches a notamment été constaté mercredi 16 et jeudi 17 mars lorsque les réacteurs 3 et 4 de la centrale de Fukushima ont commencé à focaliser toutes les inquiétudes. Même tendance sur le mot-clé "iode", l'Internet devenant le dernier recours pour ceux qui veulent dénicher des comprimés d'iode qu'on ne trouve plus dans les officines traditionnelles. "Il y a eu un afflux de la demande ces derniers jours", confirme Laurent Detry, dirigeant du site NewPharma.be. "Mais nous sommes en rupture de stock comme tout le monde en Belgique. Les demandes viennent surtout de France. Chez nous, les autorités ont par exemple distribué des pastilles d'iode à la population autour de Tihange, ce qui influe sur le niveau des sollicitations."

Certaines pharmacies en ligne profitent également de l'aubaine pour acheter sur Google des liens sponsorisés qui promeuvent les capsules d'iode en vente sur leur site. "Nous avons effectivement des liens publicitaires qui s'affichent sur la requête 'iode' mais il s'agit de mots-clés où nous sommes actifs en permanence", affirme Michael Vandenhooft, autre fondateur de NewPharma.be. "Nous n'avons pas adapté le texte des annonces en fonction de l'actualité, sinon nous sortons du rôle de conseil propre au pharmacien et cela est contraire à notre éthique." Une retenue qu’on ne rencontre pas chez d’autres enseignes. Dans ses liens sponsorisés qui apparaissent sur la requête « iode », le site Dieti-Natura.com offre ainsi des boîtes de 60 pastilles qui "protègent la thyroïde des effets liés aux rejets radioactifs". Dérive mercantile… mais légale. (ODD)