Par web 2.0, BEA entend des technologies telles que les web services (composants logiciels réutilisables en fonction des besoins pour créer de nouveaux services business, dont on a parlé bien avant la vague web 2.0), les blogs, des outils de collaboration, les wikis, les podcasts, les flux RSS ou encore les mashups.

Selon Martin Percival, Senior Technology Evangelist chez BEA, la plupart des entreprises sont vraiment «choquées par la vitesse avec laquelle les choses évoluent». Alors qu'il y a quelques années, les consommateurs devaient souvent patienter quelques années pour bénéficier à titre personnel des technologies déployées au sein des entreprises, c'est plutôt l'inverse qui se produit avec le web 2.0: les travailleurs n'hésitent pas à télécharger des outils sur le web pour les utiliser dans le cadre de leur entreprise et devenir plus efficaces. Si toutefois ils en ont l'opportunité, puisque dans de nombreuses entreprises, les applications «grand public» sont considérées avec tant de suspicion qu'il est de toute façon impossible de les installer sur les machines. «Les responsables IT sont vraiment effrayés à la perspective que les informations de l'entreprise se retrouvent à l'extérieur du firewall, qu'elles soient hébergées en dehors des murs de l'entreprise. Il y a tellement de législations (à la Sarbanes-Oxley, Bâle II,...) que les responsables ont peur de s'y exposer», explique Martin Percival.

Web 2.0, oui, mais pour en faire quoi?

Comme l'indique cependant Martin Percival, le principal obstacle à une utilisation plus intensive des technologies Web 2.0 dans l'entreprise ne réside pas tant dans des inquiétudes à propos de la sécurité ou des moyens de réguler le contenu que dans le fait que la plupart des entreprises ne voient pas encore quels bénéfices business elles pourraient en tirer. La leçon pour Martin Percival est qu'il y a encore beaucoup d'éducation à faire à ce sujet. Pour prendre l'exemple des mashups, «les gens sont encore en train de se débattre avec l'idée d'une application web composite. En quoi est-ce que cela pourrait leur être utile? Durant les présentations et les conversations que nous avons eues pour préparer l'étude, nous nous sommes même rendu compte que tout le monde ne comprenait pas le mot.»

Comme le résume M. Percival, les entreprises (avec des variations de pays à pays) qui adhèrent à l'utilisation des technologies Web 2.0 y voient deux avantages principaux. «En premier lieu, ils y voient une façon d'améliorer leurs contacts avec leurs clients, notamment grâce à des interfaces mieux adaptées. Cela concerne tous les secteurs, parce que tout le monde a un intérêt à créer une meilleure expérience pour les clients, même si certains secteurs les adoptent avant les autres. C'est typiquement le cas du secteur télécom et des nouveaux médias, mais cela commence aussi dans les services financiers. Bien sûr, il y en a toujours qui attendent les premières «success stories» avant de s'y risquer». Dans les pays nordiques, on se concentre en particulier sur cet aspect. En Grande-Bretagne, on se concentre plutôt sur le fait d'avoir une meilleure collaboration à l'intérieur de l'entreprise, à l'intérieur du firewall. «En Espagne, ils ont encore un focus un peu différent parce qu'on s'intéresse avant tout au fait d'avoir une meilleure interface pour communiquer avec les partenaires.»

Chercher l'expert... et le trouver

Selon M. Percival, auparavant, beaucoup d'outils existaient à la seule destination des développeurs alors qu'aujourd'hui de multiples outils existent pour l'ensemble des utilisateurs et pas seulement pour des experts. Parmi la panoplie d'outils en cause, on trouve des choses telles que les blogs (qui peuvent donner aux employés un accès aux dé