Salesforce.com, bientôt mal nommée?

Lors de la cinquième conférence Dreamforce qui s'est tenue en septembre à San Francisco, Marc Bernioff, le CEO de Salesforce.com, a aligné les chiffres qui prouvent, si besoin en était encore, l'impact de sa compagnie sur le marché.

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Salesforce.com revendique quelque 900.000 utilisateurs (traduisez abonnés payants), répartis dans plus de 35.000 organisations à travers le monde. Si on associe le plus souvent Salesforce à des entreprises de petite taille (aux alentours de 20 postes), Benioff n'a pas manqué de citer quelques grands comptes séduits par son modèle: la Poste japonaise (45.000 utilisateurs), Dell Computers (40.000) et Cisco Systems (30.000). L'entreprise continue à nourrir de grandes ambitions de croissance puisqu'elle espère engranger un chiffre d'affaires supérieur au milliard de dollars dès son prochain exercice fiscal (contre 600 millions aujourd'hui).

Le côté le plus intéressant du discours de Bernioff lors de Dreamforce réside pourtant dans l'insistance avec laquelle il a tenté de dissocier Salesforce.com du CRM. S'il admet que son entreprise a démarré avec un produit unique (l'automatisation des forces de vente) qui lui a permis de se faire un nom, il clame que «notre vision est de devenir la première compagnie SaaS multi-application multi-catégorie.»
 
Et comment mieux parvenir à cet objectif qu'en présentant la plateforme et l'architecture sous-jacentes de Salesforce comme le concurrent potential de .NET ou de Java en tant qu'outil de développement applicatif généraliste, bien au-delà du CRM? C'est ce que Bernioff n'a pas manqué de faire en affirmant que les développeurs pourraient bâtir plus facilement et plus rapidement qu'avec Windows ou .NET des applications pour PC, tablet PC, PDA, mobiles,etc., en s'appuyant sur les données stockées sur la plateforme Salesforce, puisqu'elles doivent par nature être accessibles à des utilisateurs dotés de toute une gamme d'appareils hétéroclites. Dans la même veine, l'événement Dreamforce aura également été l'occasion d'annoncer le lancement en 2008 de Visualforce, un environnement qui permettra aux développeurs de plaquer leur propre interface sur des services supportés par la plateforme Salesforce.
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