Les impressions sont mortes

On vend Internet, et par extension tous les nouveaux médias qui utilisent une technologie similaire, sur base du principe voulant que le trafic est mesurable. Les sites Web sont toujours évalués sur le nombre de leurs visiteurs, les campagnes de marketing en ligne reposent sur des projets médias qui tournent autour d'impressions et de clics. Une petite minorité se demande combien de temps des visiteurs s'attardent sur un site et, pour le reste, l'essentiel consiste à réunir des adresses ou à générer le plus de ventes possibles.

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Cet intérêt pour les chiffres est évidemment logique. L'efficacité de la publicité classique est mise en question, et donc les budgets sont revus à la baisse. Et les nombreux marketeers partent du principe que le marketing en ligne est moins cher que les médias classiques. Par conséquent, un tas de chiffres qui montrent que, pour un budget limité, vous pouvez présenter une bannière à une masse considérable de consommateurs afin qu'ils puissent cliquer dessus, c'est du pain béni pour le prochain bouclage budgétaire.

Mais les clics et, par extensions, les “page views”, sont un instrument de mesure de la préhistoire de l'Internet. Ce qui importe, c'est ce qui rend tellement unique les médias interactifs, à savoir la possibilité d'entamer une conversation avec votre client ou prospect, donc la possibilité de développer un engagement.

Clics, impressions et vues existent-ils réellement? Google se creuse les méninges sur la manière de combattre la fraude aux clics sur son programme d'annonce, le spam nous pousse à des impressions non souhaitées et les spam blogs nous font croire qu'un site est pertinent pour notre recherche. L'ouverture de la technologie Internet rend le Web extrêmement vulnérable face à la fraude. On peut également se demander quel pourcentage de clics et de vues mesurés sont réellement liés à des choix délibérés d'internautes. Incroyablement peu si vous voulez mon avis.

Posez-vous un peu la question quand vous surfez. A quel point cliquez-vous délibérément sur un lien? Ce mouvement est-il systématiquement un choix conscient? Non, il ne s'agit généralement que d'un mouvement mécanique, comme un pas en avant quand vous marchez dans un supermarché bondé et que vous ne voyez qu'une fraction des produits exposés.

99% de vos clics n'ont pas plus de sens que ce millimètre de déplacement de votre index. Un clic n'est pertinent que si votre cerveau se réveille et que vous entrez véritablement en interaction avec ce qui vous est proposé. Et c'est précisément autour de quoi tourne à présent le marketing interactif.

Par conséquent, faites attention à ce qui marche vraiment en ligne: l'interaction avec le consommateur, la conversation entre client et marque et, finalement, la relation que nous pouvons développer.

Un bon départ consiste à voir la relativité des clics et des impressions. Et, de là, il faut tout simplement travailler dur. Regardez combien de temps les gens restent sur votre site, écoutez ce qui se dit en ligne et tirez-en des leçons, entamez vous aussi une conversation avec vos clients et prospects et écoutez bien ce qu'ils ont à dire. Et faites-le, s'il vous plaît, avec talent, sensibilité et créativité !

Vous voulez commencer une conversation sur ce thème? Alors surfez sur www.ibert.be et donnez votre opinion.
 
Bert Van Wassenhove
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