Sean Koehl, un évangéliste technologique de Intel Labs, déclare que la 3D va bouleverser de façon fondamentale la manière dont les appareils électroniques interagissent entre eux.



Selon lui, la multiplication des appareils mobiles, la généralisation des grandes puissances de calcul et l’immense capacité de stockage fait que « tout ce qui paraissait impossible devient tout à coup envisageable ». Et c’est clairement la technologie 3D  qui changera notre façon de surfer.

Il estime que les premières applications devraient arriver dans 5 ans et se généraliser dans 10 ans. «L’utilisateur voudra conserver les deux dimensions pour la lecture d’un texte, mais la 3D devrait le faire grimper dans le train de l’Internet des fonctions qui y étaient jusqu’alors absentes. L’avenir est dans la visioconférence 3D où chacun aura l’impression d’être assis aux côtés de son interlocuteur. Une technique déjà proposée par Sony, mais jusqu’alors réservée aux grandes entreprises.

Chacun pourra façonner son environnement comme il l’entend. Et pourquoi pas en se présentant sous la forme d’un avatar. Les mondes virtuels actuels sont un peu décevants et Second Life ne draine que les addicts, mais le réalisme qu’offrira la 3D va complètement changer l’expérience du surfeur. Même si pour cela, il faudra attendre 10 ans.

Son de cloche identique chez Dan Olds, analyste au Groupe Gabriel Consulting : "Nous allons assister à la multiplication des réunions virtuelles avec une forte réduction des réunions physiques ». Tant mieux pour l’environnement et la baisses des voyages aériens. Mais cela devrait aussi révolutionner le divertissement. « Pourquoi assister à un match de football s’il est possible de le regarder en 3-D sur le Net, et depuis n’importe quel endroit du stade ». Selon D. Olds, ce type de technologie est déjà bien maîtrisé.

Si quelqu'un peut obtenir un meilleur point de vue depuis son fauteuil que dans un stade, pourquoi encore se frotter à la foule? Peut-être, tout simplement, pour rester en contact avec la vraie vie… Du moins tant qu’existera (encore) un distinguo entre les mondes réels et virtuels. On en reparle dans 20 ans ?