On se poken?

A présent que la progression impressionnante des nombreux réseaux sociaux a déjà passé depuis quelque temps la phase de ‘hype’, et que tout semble indiquer que nous avons affaire à un phénomène durable, l’industrie des gadgets ne pouvait demeurer en reste…

post-image-3

Car là où il y a beaucoup de monde, il y a généralement des affaires à faire. Le modèle de recettes derrière les nombreux sites de profils a beau être encore assez limité, une industrie annexe se met déjà en branle… comme en témoignent par exemple les ‘Pokens’.
Les Pokens ? Oui, les Pokens… sorte de porte-clés USB sur lesquels on stocke ses paramètres de réseaux sociaux ou ‘identités en ligne’, afin de les ‘échanger’ ensuite avec d’autres utilisateurs. Dans un café, un ascenseur, pendant des congrès… oui, mais où encore, réflexion faite?
Un gadget de plus, en effet… mais cette ‘carte de visite numérique’ est tout de même drôlement bien pensée.
Elle rappelle vaguement les ‘Love Getty’ – entre-temps préhistoriques - qui étaient sortis de nulle part à la fin des années ’90. Pour ceux qui ne s’en souviendraient plus, il s’agissait d’une sorte d’‘entremetteur’ sans fil, matérialisé dans un porte-clés en plastique qui émettait un signal sonore quand quelqu’un arrivait dans votre environnement physique avec des paramètres ou des préférences similaires. L’idée était alors née du cerveau d’un Japonais… à présent, c’est le tour d’un Suisse.
Poken, donc… habituez-vous d’ores et déjà à ce nom, car l’importateur a récemment commencé à agir sur le marché en Belgique.
Pour le moment, vous avez encore peu de chances, statistiquement, de croiser un autre propriétaire de Poken dans la rue Neuve ou sur la digue, mais certains pays européens enregistrent déjà une pénétration assez sérieuse de ce joujou numérique.
Ainsi, en Espagne, un opérateur télécom a lâché sur ses clients un million de ces bêbêtes, ce qui a directement fait une solide différence pour la suite de l’expansion. Des blogueurs individuels ont également aidé de manière active à l’évangélisation, et les premières ‘réunions poken’ sont déjà une réalité.
Ce qui aide, c’est que ce genre de Poken est compatible avec tous les réseaux sociaux, alors qu’on ne peut pas toujours en dire autant des réseaux en question.
On ne peut pas dire non plus que ce gadget est coûteux, le prix ne devrait donc pas constituer une entrave.
Le groupe-cible est franchement jeune, comme en témoignent la forme et les motifs utilisés.
Mais d’autres versions font déjà leur apparition. ‘My Name Is’ peut être considérée comme la version déjà plus ‘business’… qui vise probablement les utilisateurs LinkedIn et Plaxo. Les mérites de ce ‘connecteur’ leur sont loués sous le slogan ‘Connectez-vous avec le monde réel et partagez vos identités en ligne dans la vraie vie’.
D’autres variantes de ce genre de cartes d’identité électroniques ou porte-clés matérialisés ne manqueront pas de faire leur apparition… de sorte que les “échanges de cartes de visite” classiques pourraient bientôt devenir vieux jeu – en tout cas dans le milieu Internet…

Back to top button
Close
Close