Yahoo! doit faire face à toute une série de facteurs, qui pour le plupart sont externes.

Au niveau du moteur de recherche, il y a Google, qui ne cesse d'étendre son hégémonie (même si on rapporte aussi une croissance soutenue du nombre de requêtes sur le moteur de recherche de Microsoft). Au niveau de la publicité display, on constate l'émergence de toujours plus de sites Web briguant les dollars publicitaires (pensez à l'explosion de communautés 2.0 et de sites de réseautage social comme MySpace et YouTube). Toutefois, les petits éditeurs se portent bien aussi : ils offrent souvent des conditions plus pointues pour de meilleurs résultats (et sans doute que les acteurs dans le paysage média diversifient davantage leur comportement d'achat, plutôt que d'opter pour le choix sûr des média de masse en ligne).

Chez Google non plus, tout n'est pas rose. Hier, l'action de Google a fait un plongeon (de plus de 7 %) après qu'il se soit avéré que la société ne réalise pas ses prévisions de bénéfices pour ce trimestre, une information remarquable du camp de Google, qui normalement ne s'empresse qu'à diffuser de bonnes nouvelles.

Selon le CEO de Google, Eric Schmidt, ce contretemps est dû à des coûts opérationnels plus élevés que prévu, entre autres au niveau des RP, et non, comme c'est davantage le cas pour Yahoo!, à des résultats de vente décevants.

Entre-temps, Emarketer a posté un message contenant quelques prédictions au sujet des résultats attendus pour cette année, tant ceux de Google que de Yahoo!. Ils avancent une croissance en pourcentage pour Google (par rapport aux investissements globaux en matière de publicité en ligne aux Etats-Unis), mais une baisse pour Yahoo!.

Ce qui a le don de jeter de l'huile sur le feu des bruits de reprise.