Turner a publié un texte dans lequel elle fait référence au nouveau long-métrage de Michael Moore, la conscience cinématographique d'une Amérique dite de gauche. Vous savez sans doute que ce film s'appelle Sicko et qu'il s'attaque au système de santé des Etats-Unis.

Dans son post, Turner lance une fameuse pique à l'adresse de Moore en lui reprochant en des termes voilés de se servir d'anecdotes de santé marginales pour susciter l'émotion. En d'autres mots : le système de santé américain est bien meilleur que Moore ne le laisse entendre.

Elle ajoute que de façon simpliste l'industrie pharmaceutique est dépeinte comme étant avide d'argent et braquée sur le marketing et que l'attention consciencieuse du secteur pour la santé des gens est ignorée (traduit librement).

Tout ça c'est bien possible, mais il est tout de même étrange de constater qu'une employée de chez Google, active dans la vente publicitaire et qui doit soutirer plus de budgets publicitaires aux sociétés pharmaceutiques, puisse s'exprimer de la sorte sur un blog officiel de Google sans connaissance de cause ni bagage spécifique et ce à propos d'une matière des plus sensibles. C'est d'autant plus vrai que le but du post est clair : Turner appelle les sociétés pharma à injecter plus d'argent dans la publicité sur Google pour « présenter les faits sous leur vrai jour ».

Cela nous semble d'ailleurs être une prémisse erronée : que la publicité serait un moyen de dire la vérité.

Bien vite, le post de Turner a fait le tour de la blogosphère. Elle a aussi posté une suite au message sur le blog, un des nombreux canaux que Google a créé pour lancer des conversations avec des secteurs spécifiques. Dedans, elle précise qu'il ne s'agit nullement de l'opinion officielle de Google, mais de la sienne, tout en ajoutant que Google est prêt à aider Michael Moore s'il cherche à promouvoir son film…

La frontière entre l'opportunisme commercial et une opinion fondée est parfois insignifiante.