Mais les gardiens de la sécurité ne prennent aucun risque. Ils ont également imaginé plusieurs use-cases sur la manière dont des applications sociales constituent les pierres angulaires en ligne d’infâmes réseaux.
Case 1: Les terroristes utilisent Twitter pour indiquer où se trouvent des troupes (comme si ce n’était pas possible avec un SMS ou un MMS ordinaire).
Case 2: Idem case 1, mais un autre activiste fait sauter le terroriste via un autre GSM ...
Case 3: Le terroriste suit un soldat sur base de ses mises à jour Twitter...
Trois applications qui ne sont rien de plus en fait que des pigeons voyageurs speedés, comme si un réseau mondial de terroristes qui parvient à faire s’écraser un avion de passagers sur le bâtiment le mieux protégé au monde (le Pentagone) avait besoin d’un service de microblog poussif qui est à la masse la moitié du temps.

Poussé par la crainte d’interaction sociale entre des personnes, le gouvernement britannique a décidé qu’il allait construire un méga centre de données où toutes les conversations téléphoniques et le trafic e-mail pourront être consignés. Probablement que l’on retrouvera ces listes dans quelques mois dans un attaché-case oublié dans un train ou l’autre, tout comme ce fut le cas de ces 12 autres 'incidents" documentés. On ignore encore s’ils seront en mesure de combiner ces données avec les images des 4,2 millions de caméras qui surveillent les rues britanniques. Peut-être attendent-ils aussi d’avoir traité les images d’enfants traversant devant les portes de leur école et qui sont fournies par les caméras fixées sur les couvre-chefs des surveillants habilités à contrôler les passages pour piétons.

Entre-temps, il est interdit aux marketeers d’enregistrer un prénom sur l’Internet sans que cette personne ait donné explicitement son autorisation, cette personne pouvant consulter à tout moment les informations et les adapter évidemment... et le marketeer devant également signaler directement la base de données à la commission de protection de la vie privée. Vous pouvez être sûr que ces données seront ensuite collectées et traitées dans une brillante nouvelle initiative belge: la Méga-base de données.
Cette "compilation de bases de données reliées entre elles physiquement ou non" devrait servir à enregistrer notre schéma de consommation, nos préférences sexuelles, notre appartenance religieuse, politique et encore de nombreuses autres données. Le premier incapable en uniforme pourra ensuite constater via des "méthodes de recherche particulières" que tous les lecteurs de ces billets sont membres "d’un groupement d’importance particulière pour l’ordre public" et mettre à jour notre profil de manière collective.

Chers concitoyens, le danger ne se situe pas au niveau du fromager qui veut savoir si vous préférez le fromage de chèvre ou de vache. N’hésitez pas à laisser votre adresse e-mail à un agent de voyage ou à un restaurateur que vous appréciez, mais réfléchissez à deux fois avant de la communiquer à l’une des nombreuses instances "officielles" qui veulent savoir si vous êtes en bonne santé.