Qui a peur du WiMAX mobile ?

L'organe de normalisation IEEE a validé le standard 802.16e, variante "mobile" de la technologie WiMAX: un bon complément aux réseaux de téléphonie mobile actuels en termes de capacité de transfert, et une alternative probable au Wi-Fi en ville. Le WiMAX est censé offrir un accès sans fil sur de plus longues distances, avec des débits supérieurs à ceux du Wi-Fi. Soit environ 30 Mbits/s d'un point à l'autre, dans un rayon de 3 kilomètres.

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Plus rapide que la 3G Les réseaux sans fil 3G actuels peuvent faire seulement transiter entre 400 Kbits/s et 700 Kbits/s et par utilisateur. Les opérateurs mobiles pourraient donc utiliser le Wimax pour doubler leurs réseaux et offrir une capacité supérieure pour la navigation sur internet ou les usages de la messagerie. Ses partisans considèrent par ailleurs qu'il peut remplacer le Wi-Fi en ville, qui offre des débits comparables, dans un rayon limité, mais nécessitant la multiplication des bornes. En revanche, l'un des avantages du Wi-Fi est le faible coût des chipsets qui permettent de recevoir les signaux et qui équipent désormais une majorité d'ordinateurs portables.
 
Déploiement en masse en 2008

Néanmoins, le WiMAX mobile 802.16e pourrait être au WiMAX ce que les différents standards de la famille 802.11 ont été pour le Wi-Fi. Intel et Motorola comptent déjà collaborer pour accélérer l'adoption du 802.16e.

Les produits conçus pour les applications du " WiMAX fixe", permettant par exemple d'apporter le haut débit aux clients résidentiels, sont d'ores et déjà disponibles. En 2007, les outils mobiles de type PDA et smartphones intégreront le standard. Et d'ici 2008 ou 2009, les chipsets 802.16e seront produits en masse, contribuant encore à l'adoption de la technologie.

Wimax a été pensé pour la mobilité en extérieur. Pas le Wi-Fi.
Depuis sa première version, le WiMAX bénéficie d'un atout de poids face au Wi-Fi : un mécanisme d'allocation de bande passante à la demande (Grant/Request Access). Alors que la technologie Wi-Fi souffre parfois de collisions entre les paquets de données et du surcroît de trafic qui en résulte, le WiMAX alloue une bande passante à chaque utilisateur en fonction de ses besoins. Si un abonné demande à faire de la visioconférence avec une excellente qualité, l'opérateur lui attribue une priorité haute afin que la transmission soit la plus fluide possible.

Autres atouts du WiMAX : son débit et sa portée. Ils ont toutefois été revus à la baisse. Car entre la première et la deuxième version, les transmissions ont su s'affranchir des obstacles. Le WiMAX se débrouille pour assurer l'intégrité des données transmises, même si les ondes doivent franchir des maisons ou des arbres pour arriver à destination.
En contrepartie, le spectre d'exploitation a été réduit à un segment de 2 à 11 GHz (10 à 66 GHz a l'origine), la couverture des réseaux a été ramenée de 50 à 20 km et le débit (toujours potentiel) est passé de 134 à 70 Mbit/s.

Pavé dans la mare

L'opérateur mobile américain Sprint Nextel vient d'annoncer le choix du WiMAX comme futur standard de son architecture réseau de téléphonie mobile, annoncé comme disponible auprès de quelque cent millions d'Américains dès 2008. Dans la foulée de l'annonce de déploiement, Sprint a confirmé son intention de développer un chipset en partenariat avec Samsung, Intel et Motorola, afin d'équiper une variété de terminaux (mobiles et PCs) pouvant se connecter au futur réseau.
Le mirage du ‘always on wherever you are' se dissipe peu à peu, au grand dam de certains acteurs du secteur…
Par la rédaction de Inside
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