La bulle n'aura pas éclaté pour rien!

Paradoxalement, le marché de l'e-commerce a beaucoup gagné en maturité à la suite de l'éclatement de la bulle internet. Les meilleurs ont survécu alors que les « newcomers » ont compris qu'il fallait plus qu'une bonne idée pour réussir. Les dix prochaines années connaîtront donc une très forte croissance.

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Il y a dix ans, tous les rêves étaient permis ! La moindre initiative originale et débutant par un « e-» soulevait autant d'engouement que de fonds, mais l'effondrement de deux tours a définitivement réveillé l'appétit des investisseurs. Depuis lors, les ventes à distance et l'e-commerce belge ne se sont jamais aussi bien portés et ne cessent de croître.

Avec près de 97% de parts du marché des transactions à distance, Ogone dispose de suffisamment de signes avant-coureurs pour déclarer que l'e-commerce belge explose depuis trois ans ! Et ceci n'est visiblement qu'un début. Le chiffre d'affaires de la vente à distance globale (E-commerce, Mail order et Telephone order) réalisé en Belgique au cours de l'année passée est ainsi estimé à près de 500 millions d'euros contre moins de 250 millions en 2004 et à peine 140 millions en 2003. De plus, c'est près de trois nouveaux sites marchands qui voient quotidiennement le jour en Belgique…soit une croissance de 65% par rapport à 2004.

Cette évolution s'explique, entre autres, par la plus grande qualité, le nombre croissant et la vulgarisation des connexions Internet (au domicile comme sur le lieu de travail), l'introduction du hardware qui est toujours meilleur marché, la vulgarisation de l'utilisation de cartes de crédit, l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes acheteurs, la multiplication des produits et services proposés, la sécurisation toujours plus perfectionnée des transactions ainsi que l'action des banques qui promeuvent avec toujours plus d'ardeur la gestion des comptes à distance ainsi que le paiement en ligne. Un dernier élément adjuvant réside dans le fait que les législations belges et européennes protègent le consommateur de manière optimale.

Le type d'achats et les valeurs dépensées évoluent elles aussi. Si, il y a quelques années, c'étaient les livres, les CD et les voyages qui tenaient le haut du pavé, il faut désormais reconnaître que des produits beaucoup moins onéreux se taillent la part du lion. Il est ainsi remarquable de constater que le « ticketing » (place de spectacle, de cinéma, de transport, etc.) remporte un réel succès et ce, au même titre que le rechargement en ligne de cartes de GSM prépayées.

Aux côtés de ces « blockbusters », un grand nombre d'acteurs belges plus discrets mais non moins performants apparaissent chaque jour sur le net afin de proposer des produits et des services parfois aussi farfelus que prospères. Cependant et selon InSites, près de 40% des sommes dépensées par le belge sont destinées à des sites étrangers…signe qu'il y a encore beaucoup de place pour des entrepreneurs sachant analyser les besoins de nos compatriotes et s'inspirer de ce qui fonctionne chez nos voisins.

Si, enfin, l'on se base sur le chiffre officiel de 80% de belges n'ayant pas encore acheté sur le net, si l'on prend en compte les prochaines initiatives du gouvernement afin de promouvoir l'e-commerce, si l'on sait qu'il est désormais possible de payer en ligne avec Bancontact/Mistercash (nouveau marché de 10 millions de cartes de débit en plus des 2 millions de cartes de crédit existantes) on est en droit d'être vraiment très optimiste quant à l'avenir de l'e-commerce belge. Enfin, il faut savoir que les modes de paiement vont encore et toujours plus s'harmoniser au niveau international alors que des institutions professionnelles telles que BeCommerce se char
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