Incrowd devient Netlog et rentre 5 millions d'euros de levée de fonds

Respect. C'est le premier mot qui m'est venu après la conversation téléphonique que j'ai eue hier soir avec Lorenz Bogaert, co-fondateur de Coolbox, Facebox en Redbox avec Toon Coppens. C'est en effet mercredi que Lorenz a annoncé publiquement qu'il avait rentré pas moins de 5 millions d'euros de levée de fonds pour continuer à développer ses plates-formes au niveau international.  Le tout va de pair avec un nouveau nom et une nouvelle stratégie. Fait unique dans son genre pour ce pays où trop peu d'entrepreneurs voient plus loin que leur clocher. Pour autant que je sache, c'est la première fois qu'un ‘éditeur' bien de chez nous décide ainsi de mettre le cap sur le monde.  Respect donc. Surtout, continuez à lire.

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Un peu d'histoire Web nationale. Nous sommes en l'an 2000, bien avant qu'il ne soit question de communautés en ligne, Lorenz Bogaert imagine un concept MySpace-actog avant la lettre. Tranquillement, Incrowd – c'est le nom de la société de Bogaert – se fraie une voie avec des communautés de jeunes comme Coolbox (Wallonie), Redbox (Flandre) et, plus récemment, Facebox. Et ça marche. À l'été 2004, nous écrivions qu'en tant que plus grande communauté de jeunes, Redbox pouvait se targuer d'accueillir 14.000 visiteurs uniques par jour.

Dès 2005, les gens d'Incrowd commencent à s'ouvrir une voie internationale avec Facebox. Début 2006, les sites passent en régie chez Belgacom Skynet et cette même année Incrowd annonce que ses variantes étrangères de  Facebox, Gentebox en Espagne Xobox en Allemagne et Bingbox en Angleterre, se portent à merveille. Incrowd annonce aussi vouloir s'étendre vers l'Europe de l'Est.

Et puis, hier, c'est le coup de tonnerre : Bogaert nous sert une info plutôt sensationnelle.

Redbox, Coolbox, Facebox et les box étrangers sont rassemblés sous une même enseigne, qui du coup devient aussi le nom d'une nouvelle S.A. remplaçant Incrowd : Netlog. Très bien, pensons-nous alors, un nouveau nom. Mais il y a plus. En effet, en passant, Netlog annonce aussi avoir récolté 5 millions d'euros auprès d'une série de VC.

Bogaert, qui jusqu'alors n'avait pas été chaud chaud par rapport aux VC, a finalement cédé aux attraits d'une plus grande aventure internationale. Et puis, il nous explique que ces derniers mois pas mal de porteurs de serviettes et de calepins avaient trouvé le chemin de sa demeure alostoise.

Ces VC ne sont d'ailleurs pas des moindres : Index Ventures, qui a déjà entre autres participé dans MySQL, Netvibes, Skype et autres StepStone. Atomico aussi, cofondé par Niklas Zennström, et Janus Friis. Et enfin Saul Klein et Robin Klein de The Accelerator Group.
Autre chiffre impressionnant ? En 2004, Incrowd comptait… 0 employés, en 2005 déjà cinq et ces douze derniers mois le personnel a atteint la barre des… 25 personnes.

Avec 17,5 millions de membres et 2 milliards de pages visitées, Bogaert opte résolument pour une poursuite de l'expansion internationale. Comment ? Primo en ouvrant un bureau de vente à Londres, d'où il faudra rentrer des campagnes paneuropéennes.
 
Chez nous, Netlog continuera à travailler avec Belgacom Skynet, tandis que dans d'autres pays, aujourd'hui l'enseigne travaille principalement avec des annonces Google. Localement, on cherche toutefois d'autres partenaires et c'est surtout la maison de vente londonienne qui doit booster les revenus. Sur ces revenus, rien ne transparaît d'ailleurs durant notre conversation. Bogaert confie toutefois que sa société génère des bénéfices. Les revenus découlent par ailleurs d'un mélange de revenus publicitaires et de revenus générés par les utilisateurs, ces derniers déboursant de petites sommes pour pouvoir utiliser certaines fonctions.

Interrogé à ce sujet, Bogaert nous explique que le rapport entre les revenus des utilisateurs et la publicité avoisine les 50/50.
Outre une approche de vente internationale, Netlog cherche aussi à pénétrer de nouveaux marchés avec des versions localisées de sa communauté. C'est d'ailleurs entre autres cette approche locale, intégrée dans l'élaboration de la plate-forme Netlog, qui a interpellé les investisseurs : la promesse faite ici est effectivement que l'implémentation sera rapide et facile.
 
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