Web 2.0: l'informatique « traditionnelle » n'a qu'à bien s'accrocher !

Depuis quelques années, le monde IT prend conscience de l'évolution du monde de l'Internet. Les interfaces Web, jusque-là assez confidentielles dans les utilisations internes des entreprises, débordent de plus en plus du cadre de la communication pour s'aventurer dans le domaine du marketing et même au-delà, dans le core business des entreprises.

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Il y a encore peu de temps, les décideurs IT ne pouvaient concevoir l'utilisation des techniques de l'Internet dont le développement leur paraissait trop coûteux, non ergonomique pour leurs écrans bien fournis en données et surtout pas assez fiables par rapport à la sécurité et à la compatibilité des plateformes.

L'arrivée du Web 2.0 semble changer radicalement la donne. Au-delà des aspects fonctionnels de cette « norme », les techniques apportées, même si elles ne sont pas nouvelles, sont maintenant reconnues comme apportant les réponses nécessaires à l'introduction de la technologie web dans les développements jugés sensibles.

Appartenant à la vague IT de la fin des années 80 et du début des années 90, j'ai été, comme beaucoup d'autres, touché par ce phénomène. Après avoir participé à la rationalisation du développement « traditionnel » entre 1995 et 2000 par l'utilisation accrue des analyses pré-développement et des technologies Orientées Objet (OO), force est de constater l'ouverture des décideurs IT à certains outils issus du web. Décideurs qui, comme moi, les ont longtemps considérés comme des usines à gaz.

En fait, là où il était plus simple de synthétiser une application à partir de flux fonctionnels (lisez, commencer le développement « from scratch »), d'aucuns auraient pensé partir d'une application « générique » existante ! Oops, j'oubliais les fanatiques de SAP. Il est vrai qu'ils ont le mérite d'avoir ouvert la voie à l'application orientée business, centralisée et non écrite en COBOL. Mais ils ont également toujours considéré détenir la clé de l'Application Générique, « Plug and Play »… mais nécessitant des années de configuration par des universitaires parachutés.

Et même si les certitudes dans le métier ne sont jamais longues, le temps des applications « from scratch » et sur mesure semble révolu. Je ne pense même pas qu'un retour en arrière soit désormais possible à partir du moment où d'autres aspects de l'informatique tendent à rendre ce chemin inévitable.
La disponibilité de l'ADSL permet enfin aux secteurs industriels, commerciaux mais aussi au non-marchand de centraliser leur infrastructure. En parallèle, la baisse considérable du prix du matériel apporte une plus grande flexibilité du parc informatique et les investissements dans ce secteur ne sont plus calculés sur des décennies mais sur trois à cinq ans en général. Cette tendance entraîne par conséquent une plus grande demande d'évolutivité du software sans augmentation des coûts. Les applications et technologies du web, telles que les CMS, les web services, l'Ajax entre autres, apportent une réponse cohérente et fiable en permettant d'intégrer les applications existantes à une interface transparente pour l'utilisateur final.

Cependant, c'est sans conteste en fournissant aux marketers des outils fiables permettant la mesure centralisée de toute l'activité économique basée sur une même interface que se creusera de plus en plus la tombe des développements « traditionnels »… finalement trop coûteux et dont l'amortissement des investissements n'apparaît plus aujourd'hui possible dans le contexte économique actuel.

 
Christophe Denis, OX2
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