Viacom exige 1 milliard de USD de YouTube

Le blogueur Mark Cuban l'avait dit il n'y a pas si longtemps : seul un fou serait prêt à racheter YouTube. Pourquoi ? Parce qu'un déluge d'enfreintes à la loi du droit d'auteur risque de s'abattre sur le site d'hébergement et de diffusion vidéo. En effet, YouTube regorge de matériel fourni par les utilisateurs auquel sont rattachés toutes sortes de droits. Et voilà que s'annonce le premier procès monstre.

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C'est Viacom (la maison mère de MTV, entre autres) qui traîne YouTube devant les tribunaux. La société exige 1 milliard de USD et soutient qu'environ 160.000 fragments de contenu Viacom ont été distribués via YouTube. Ensemble, ils ont été visionnés quelque 1,5 milliard de fois. Par ailleurs, le plaignant souhaite aussi qu'à l'avenir Google et YouTube n'acceptent plus de matériel protégé.

Problème pour Google : son trafic massif sur YouTube provient du fait que chacun peut plus ou moins y faire comme bon lui semble. Si ce n'est plus possible et qu'on ne peut plus y placer – mettons – que du contenu provenant de partenaires, avec lesquels des accords ont été conclus, YouTube perdra tout son attrait.

Ce n'est pas le premier procès contre YouTube, mais ce sera probablement le plus médiatisé. Il créera en tout cas un important précédent.

Viacom et Google/YouTube étaient d'ailleurs déjà en discussion depuis quelque temps : Google avait déjà retiré pas mal de contenu vidéo de fabrication Viacom et les deux parties tentaient de trouver un arrangement. Apparemment, toutefois, les négociations n'ont rien donné. En effet, Google n'est pas prêt à fondamentalement modifier son modèle YouTube, même si la société est confiante que le juge ne pourra que constater qu'elle fait tout pour refouler tout contenu illégal.

Reste à voir comment tourneront les choses et qui suivra Viacom. Ces derniers ont d'ailleurs choisi de s'allier avec Joost plutôt qu'avec YouTube.

Il se pourrait donc bien que Joost devienne quand même un YouTube-killer, malgré le fait que, contrairement à YouTube, Joost n'a pas de modèle généré par l'utilisateur. C'est aussi une première illustration claire du fait que le ‘user-generated' n'offre pas toujours la meilleure solution, surtout si l'on recherche un contenu qualitatif.

Pas plus tard que la semaine dernière, dans un speech à l'Association of American Publishers, Thomas Rubin, qui est en quelque sorte le patron juridique de Microsoft, a attaque le modèle d'affaires de Google : « Ils s'approprient gratuitement tout ce que d'autres créent, pour ensuite vendre de la publicité autour ». Ajoutons que Rubin faisait avant tout référence au Book Search de Google.

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