Résultats de cette étude : en 2010, on créera et copiera la bagatelle de quelque 988 milliards de gigaoctets d'information numérique. En guise de comparaison : en 2006, ‘l‘univers digital' s'étendait sur 161 milliards de gigaoctets, soit environ trois millions de fois l'information que renferment tous les livres qui aient jamais été écrits, dixit EMC...

Pour ceux qui douteraient encore à l'impact de l'utilisateur et de phénomènes comme le contenu généré par les utilisateurs, ajoutons encore ceci : d'ici 2010, près de 70 % de toute cette information sera générée par des individus, donc vous et moi. Même si le rapport s'empresse – fort justement – d'ajouter que les sociétés et les organisations seront responsables de la sécurité, la fiabilité et la conformité de toutes ces données, ce qui apporte évidemment de l'eau au moulin d'un géant de l'informatique comme EMC, qui est entre autres actif dans le stockage et la gestion de données.

Que les choses soient claires : l'univers digital doit ici être interprété dans le sens le plus large possible et ne peut donc être réduit au seul Internet, par exemple. Ainsi, la majorité de toutes ces données numériques dont traite le rapport est constituée d'images produites par à peu près 1 milliard d'appareils, allant de caméras numériques à des appareils d'entreprise comme des caméras de surveillance, en passant par des téléphones-caméras.

IDC a calculé que rien qu'en 2006, plus de 150 milliards d'images numériques ont été générées de par le monde avec des appareils photo numériques et 100 milliards d'autres via le téléphone mobile. D'ici 2010, ce chiffre devrait dépasser les 500 milliards.

La vidéo digitale est elle aussi en plein essor : selon IDC, le nombre de minutes que nous filmons à l'aide de nos caméscopes aura doublé d'ici 2010.

Il va de soi que l'e-mail fait lui aussi partie intégrante de cette révolution numérique. IDC a pu établir qu'en 2006, le trafic e-mail entre individus représentait un flux de données de 6 milliards de gigaoctets (précisons : sans le spam). Cette autre forme de communication directe en ligne est elle aussi toujours en pleine progression : selon le bureau d'étude, il y aura plus de 250 millions de comptes d'Instant Messaging en 2010…

Internet même n'a d'ailleurs toujours pas atteint son plafond de pénétration, loin s'en faut. Il n'y a qu'à penser à des pays comme la Chine, où, malgré des chiffres de navigation absolus qui ne cessent d'impressionner, on n'en est toujours qu'aux premiers balbutiements.

IDC s'attend à ce que d'ici 2010, 500 millions de nouveaux surfeurs auront rejoint la vague mondiale. En 2006, ils étaient 1,1 milliard au total. Info cocasse : 1996 comptait 48 millions d'utilisateurs Internet.

Plus de chiffres semblables – à vous donner le vertige – dans le rapport de 22 pages baptisé en toutes lettres : The Expanding Digital Universe: A Forecast of Worldwide Information Growth Through 2010 sur www.emc.com/about/destination/digital_universe