Notons que l'enquête, qui a été menée durant les deux derniers mois de 2006, s'est avant tout intéressée à la situation sur le marché nord-américain.

Selon le SEMPO, les entreprises nord-américaines ont consacré ensemble quelque 9,4 milliards de USD au marketing de moteur de recherche durant l'année calendrier écoulée.

Le bénéficiaire principale a été le placement payant, soit le Search Engine Advertising ou la réservation d'annonces texte, qui prend à son compte 86 % des investissements globaux.

Search Engine Optimisation, le fait d'améliorer la position dans les résultats de recherche naturels par toutes sortes de moyens, représente 12 % des dépenses totales. Ce qui ne veut pas dire que le Search Engine Optimisation ne serait pas utilisé, bien au contraire : près de trois quarts des annonceurs interrogés font du SEO, mais il va de soi que, vu la nature de l'optimisation, moins de budgets y sont consacrés.

Le reste des investissements, soit quelques pourcentages, est consacré entre autres à l'inclusion payante, une pratique de moins en moins courante – voire même quasiment absente chez nous –, et aux technologies permettant de faire du SEM.

Quiconque pensait que les investissements SEM atteindraient tout doucement leur plafond, n'a qu'à bien se tenir. Le SEMPO prévoit que d'ici 2011 les investissements doubleront quasiment pour atteindre un total de 18,6 milliards de USD. C'est dû, entre autres, à une demande toujours croissante de la part des annonceurs, à des prix en hausse et à l'apparition d'une nouvelle génération d'annonceurs en ligne, des sociétés typiquement plus petites qui entrevoient dans le SEM une alternative plus abordable financièrement.

Une meilleure gestion de l'‘inventaire', soit l'espace publicitaire disponible, doit aussi créer des opportunités, pensez par exemple à local search.

Aux environs de 2011, toujours selon le SEMPO, la courbe ascendante des investissements devrait quand même se tasser.

Ce qui frappe sur le marché américain, c'est la diversification des plates-formes de recherche dans lesquelles les annonceurs injectent leurs budgets. Comme chez nous, Google est le leader incontesté. Ainsi, 96 % des marketeers SEM déclare réserver de la publicité via Google AdWords. Ce qui est tout aussi remarquable, c'est la forte croissance de la plate-forme de recherche Microsoft. En un an à peine, le nombre de répondants qui déclarent y faire de la publicité à grimpé de 29 à 68 %. Pour l'instant, le numéro deux reste bel et bien Yahoo, où 86 % des marketeers actifs en SEM font tourner des campagnes.

Autre fait notable : le léger glissement dans les raisons qu'invoquent les sociétés pour expliquer les investissements au niveau du placement payant (Search Engine Advertising). Avec 58 %, direct sales continue à être essentiel, mais avec 57 % brand awareness est aussi fort important. Et ce malgré le fait que chez nous, beaucoup de gens estiment que le SEM est avant tout un outil de DM.

Il est par ailleurs très étrange de constater que, bien que le branding s'avère être important, une minorité des annonceurs seulement (21 %) prennent la peine de mesurer leurs investissements SEM. La plupart des paramètres d'évaluation ont trait à l'impact immédiat, comme l'augmentation du trafic (73 %), la conversion (71 %) et le click-through (68 %). Il est vrai que ça peut être dû au fait que dans les mesures en ligne ‘tout court' on s'axe surtout sur de tels paramètres, comme le font aussi la plupart des plates-formes de recherche. 

Autre conclusion majeure du rapport : aujourd'hui, le SEM chipe surtout des budgets aux canaux de marketing off-line. C'est nouveau, car lors d'une précédente enquête, un an auparavant, il s'était avéré que les investissements SEM en hausse s'étaient princi