La start-up en ligne, mise en route en décembre 2006, a été baptisée Xpertize.be et propose une autre approche du recrutement, où social networking, communication virale et Internet forment un tout et où quiconque dispose d'un solide réseau social peut en quelque sorte devenir chasseur de tête dans son propre entourage.

En tout cas, dans la réalité quotidienne trouver un nouvel employeur est souvent une question de networking. Prenez… moi par exemple. Un des avantages du développement d'une plate-forme comme Digimedia.be est qu'après cinq ans, on commence à connaître un peu de monde. Il arrive donc (souvent) que quelqu'un vous interpelle pour dégoter une opportunité de carrière quelque part dans ce réseau.

Xpertize.be prend ces ‘conversations de fait' et les coule dans un modèle en ligne. Détail important : lorsque les membres-chasseurs-de-tête-amateurs-avec-un-réseau parviennent à brancher quelqu'un sur un nouveau job, ils sont aussi rémunérés (en fonction du job et de l'entreprise, à concurrence de 500 à 3.000 euros). Selon un système pyramidal, les autres chaînons dans le réseau du ‘connector' partagent les gains.

Voilà donc un modèle de recrutement Web 2.0 (qui par ailleurs existe aussi à l'étranger) qui mérite d'être suivi.

Quelques considérations toutefois : lorsque quelqu'un me demande d'ouvrir l'œil en vue d'un nouveau job sympa, il s'agit généralement de réfléchir aux sociétés avec lesquelles les gens en question pourraient s'accorder, indépendamment de postes vacants éventuels.

En outre, la ‘récompense' que l'on reçoit lorsque cela réussit n'est pas directement financière, mais plutôt humaine et à plus long terme : on a pu aider deux parties et, même si ce n'était pas le but, ça crée du goodwill et renforce le ciment du réseau par un win-win-win.

La question est de savoir quels sont les intérêts qui priment lorsqu'on est rémunéré/récompensé : les siens (financiers), ceux de l'employeur ou ceux du candidat ? Ou tous les trois ?

Enfin, attendons voir si des recruteurs majeurs trouveront eux aussi le chemin de la plate-forme, aux côtés de recruteurs évidents (vu le background des fondateurs) comme Skynet et les sociétés issues du secteur Internet, qui jusqu'à nouvel ordre représentent la majorité des 90 et quelque offres d'emploi.
 
L'avenir nous le dira.
 
Terminons avec ceci : la plate-forme n'est pas tellement une concurrente de celles qui sous-tendent par exemple Vacature ou encore la rubrique emploi du site Web que voici, où l'accent est mis sur la diffusion au sein d'une cible pertinente, mais concurrence surtout les chasseurs de têtes : les clients ne paient en effet pas par   job-posting, mais par engagement effectif (no hire, no pay). Il faut ajouter qu'il s'agit alors de 12 % du salaire annuel brut.
 
http://www.xpertize.be