Les systèmes de détection de Proximus et Telenet sont équipés d’intelligence artificielle, capable d’analyser les communications suspectes en fonction de leur volume et de leur contenu. Pour les SMS et les e-mails, il s’agit notamment de repérer des schémas comme l’envoi massif de messages contenant des liens douteux. Concernant les appels, le système détecte des comportements inhabituels, comme une soudaine augmentation d’appels provenant de pays exotiques. Ces signaux sont considérés comme des indicateurs potentiels de campagnes de fraude.

Projet StopPhishing

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet StopPhishing, lancé par le précédent gouvernement fédéral. Les opérateurs ont reçu environ 9 millions d’euros d’investissements pour leurs plateformes, dont la moitié sous forme de subventions. Orange a déployé une plateforme similaire en mars 2025, mais sans subventions.

Des risques persistants et un appel à la vigilance

Malgré le grand nombre de messages et appels bloqués, le phishing reste un problème majeur en Belgique. En 2024, le Service public fédéral (SPF) Économie a enregistré 3.637 signalements de phishing, pour un préjudice total de plus de 6,7 millions d’euros. Les arnaques par e-mail ont été les plus coûteuses, avec 5,6 millions d’euros de pertes. Entre le 1er janvier et le 6 juillet 2025, 1.643 signalements ont déjà été recensés, pour un total de 4,5 millions d’euros de préjudice.

Les consommateurs sont appelés à faire preuve de prudence face aux messages pressants, à vérifier l’identité de l’expéditeur et à éviter de cliquer sur des liens suspects. En cas de doute, il est recommandé de contacter l’institution concernée via ses canaux officiels. Les victimes de phishing doivent prévenir leur banque, contacter Card Stop, et déposer plainte auprès de la police. Les e-mails suspects peuvent être signalés via Safeonweb ou d’autres services compétents.