Le bénéfice net de Nvidia s’est établi à 26,4 milliards de dollars, en progression de 59 % sur un an. Sa division dédiée aux centres de données, qui représente aujourd’hui la majeure partie de ses revenus, a généré à elle seule 41,1 milliards de dollars. Un chiffre légèrement en deçà des attentes des analystes, qui tablaient sur un résultat plus élevé. Malgré cela, l’entreprise reste résolument optimiste. Pour le trimestre en cours, elle prévoit un chiffre d’affaires d’environ 54 milliards de dollars, ce qui témoigne de ses ambitions de croissance exceptionnelles, tout en soulevant des questions sur la durabilité d’un tel rythme.

« Blackwell est la plateforme que le monde attendait »

Selon Jensen Huang, PDG de Nvidia, l’entreprise se trouve au cœur d’un changement structurel dans le secteur technologique, porté par l’adoption massive de l’intelligence artificielle générative. Il décrit Blackwell, la nouvelle plateforme d’IA de Nvidia, comme « exactement la plateforme que le monde attendait », et affirme que la demande est tout simplement sans précédent. Pourtant, il admet aussi que tout ne se passe pas sans difficulté. Les ventes de puces vers la Chine restent compliquées en raison des restrictions à l’exportation imposées par les États-Unis. Bien que Nvidia ait obtenu une licence pour exporter sa puce H20 à des clients chinois, aucune vente concrète n’a été réalisée au cours du dernier trimestre.

Les tensions autour de la Chine restent un facteur d’incertitude

Nvidia a récemment conclu un accord avec le gouvernement américain, prévoyant de céder 15 % des revenus issus des ventes de la puce H20 en Chine, en échange de licences d’exportation plus stables. Malgré ces contraintes, Jensen Huang reste confiant dans le potentiel du marché chinois, qu’il estime à 50 milliards de dollars, à condition que la réglementation et les besoins technologiques s’alignent davantage.

Des actionnaires largement récompensés

Au-delà de ses performances opérationnelles, Nvidia continue d’investir massivement dans la création de valeur pour ses actionnaires. Au premier semestre, l’entreprise a déjà reversé 24,3 milliards de dollars sous forme de rachats d’actions et de dividendes. Elle a également annoncé son intention de réserver 60 milliards de dollars supplémentaires pour de futurs rachats d’actions — un signe clair de la confiance qu’elle accorde à sa propre solidité financière.