Une promesse numérique avec des moyens considérables

Molengeek, l’ASBL censée promouvoir les compétences numériques, la participation des jeunes et leur insertion professionnelle, avait réussi à convaincre Google de soutenir sa mission. Le géant technologique lui avait ainsi accordé une enveloppe d’un million d’euros destinée à renforcer l’accès des jeunes issus de quartiers vulnérables de Bruxelles au marché du travail numérique.

Le projet prévoyait des ateliers, des modules de formation, des stages et des partenariats avec des écoles, des entreprises et des autorités locales. Les ambitions étaient grandes, les ressources généreuses. Mais sur le terrain, les résultats peinent à se matérialiser.

Les partenaires jettent l’éponge : «Un manque de professionnalisme»

Plusieurs partenaires, comme Bruxelles Formation et la Défense, qui avaient initialement apporté leur soutien à l’initiative, s’en sont déjà désengagés. Pour Google, l’investissement dans Molengeek représentait un projet phare en Belgique dans le cadre de sa stratégie européenne visant à réduire la fracture numérique. Pourtant, selon De Standaard, ce partenariat aurait été discrètement interrompu dès la fin de l’année dernière.

Les raisons invoquées par les partenaires sont remarquablement similaires : qualité médiocre des formations, formateurs peu préparés et coordination jugée chaotique. Des partenaires impliqués témoignent d'une communication défaillante, d'engagements non respectés et d'un manque flagrant de fondement pédagogique.

En plus des critiques sur le contenu, le manque de transparence inquiète également. Plusieurs autorités locales s’interrogent sur l’utilisation exacte des fonds versés par Google. Il n’existerait ni rapports clairs ni cadres d’évaluation structurés, ce qui rend très difficile la mesure réelle de l’impact du projet.